Nous avons le plaisir de vous faire découvrir les articles ci-dessous qui reprennent le carnet d'Histoire de l'association AD@ly à partir de la période 2021.
Nous vous rappelons que l’appel à projets pour le Sommet Afrique France se terminera le lundi 12 avril 2021 à 12h.
Le dépôt est à effectuer exclusivement sur la plateforme e-services de Montpellier Méditerranée Métropole.
Pour cela, il est nécessaire de créer un compte usager puis de joindre le formulaire projet complété (fiche G) ainsi que les pièces justificatives requises.
Formulaire de candidature à retrouver sur cette page : https://www.montpellier3m.fr/sommet-afrique-france
Pour toute demande d’information, contactez : africa-france2021@ville-montpellier.fr
La Maison de la francophonie
de Montpellier
(en cours de création)
Organise une
visioconférence
Accès libre, cliquez sur le lien
https://univ-montp3-fr.zo/j/96605971266?pwd=NUE4OVo3K25pOFcxRTFNa0VlSFNtZz09
ID de réunion : 966 0597 1266 ; code secret : 325741
Dimanche 21 mars 2021
de
14h à 17h30
Femmes et féminités francophones
dans le monde
entre guerres, génocides et paix
Témoignages de
1ère partie : Paulette Houbouyan-Coutant, Bui Tran Phuong,
Hemley Boum, Kethy Tioulong, Beata Umubyeyi Mairesse, Olga Yameogo
2ème partie : Dao Thanh Huyen, Edyeh Nada -Sto el, Adama Kante,
Adelaide M. Russo, NguyenThao Huong, Yasmine Baghbagha, Anissa Barrak
Animés par
Pierre Journoud historien, vice-président d’ AD @l Y
Marc-Alexandre Oho-Bambe écrivain - poète - slameur
Le 20 mars 2021 l'Assemblée Générale de l'association A D@LY s'est tenue en visio-conférence par l'intermédiaire de ZOOM. L'assemblée avait été régulièrement convoquée par mails et rappel sur Facebook.
L'organisation a été magistralement coordonnée par Anna OWHADI RICHARDSON et Corynne BASAGANA.
Ordre du jour :
Bilan général depuis la création en 1994
Le présent et l'avenir :
• Création de la Maison de la Francophonie de Montpellier
• Coopération décentralisée Occitanie/Lam Dong
Organisation de l’événement à l’occasion du 75ème anniversaire de la mort d’Alexandre Yersin, des 125 ans de sa découverte du plateau du Lang Bian et de la fête de la Francophonie
Date I 3 – 4 MARS 2018
Lieu I DALAT (VIET NAM)
Par I Le Centre Francophone de Dalat
Le 20 mars est la journée internationale de la Francophonie, et c’est généralement durant tout le mois que se tiennent des événements célébrant la langue française partout dans le monde.
En mars, le premier du mois, les vietnamiens célèbrent aussi la mort de l’illustre Docteur Alexandre Yersin. Cet homme d’exception est principalement connu pour avoir découvert le bacille de la peste, mais il a aussi découvert la toxine diphtérique avec Émile Roux. Ces explorations en Indochine permirent la construction de nombreux axes routiers actuels et surtout la naissance de la ville de Dalat sur les hauts-plateaux du centre. Il introduisit, entre autres, l’arbre à caoutchouc et la quinquina, ce qui développa une activité économique qui profite toujours au Vietnam. Il fut un homme généreux et attentionné envers les plus faibles, passionné par les avancées scientifiques et technologiques de son temps.
Lire la suite en téléchargeant le document ci-dessous
L'objectif de l'association est d'apporter de nouvelles preuves de la causalité entre la dioxine et les maladies des Vietnamiens qui ont été victimes des épandages d'Agent Orange de l'armée américaine, et de leurs descendants.
Dans le cadre des premières assises Sciences-Société de Montpellier, AD@lY et les membres de la fondation FAPE (Fondation pour l’expertise de l’Agent orange et des Perturbateurs Endocriniens) - en savoir plus l Cliquer ici 27 AVRIL 2017 - Création de FAPE -, animeront un atelier interrogeant sur ce qui lie l'Agent Orange et les perturbateurs endocriniens.
Date l Du 3 au 5 juillet 2017
Lieu l Site Saint Charles – Université Montpellier 3
Adresse l Rue du Professeur Henri Serre. 34080 Montpellier
Crédit photo l CNRS
Axe l 5
Date l Mercredi 5 Juillet 2017
Horaire l 9 hres 30 - 12 hres 30
Thème l Agent orange et perturbateurs endocriniens : même combat ?
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9h30 - 10h30 l Diffusion du film documentaire "VIETNAM : Agent Orange, une bombe à retardement
(Thuy Tiên Ho et Laurent Lindebrings. 57 mn)
11h00 - 12h30 l Atelier "AGENT ORANGE ET PERTURBATEURS ENDOCRINIENS : MÊME COMBAT ?"
Naissance de la FAPE, Fondation pour l’expertise de l’Agent orange et des Perturbateurs Endocriniens.
L'atelier présentera les objectifs d’une association récemment créée à Montpellier, la FAPE, présidée par Charles Sultan, professeur d’endocrinologie pédiatrique à l’Université de
Montpellier, expert en santé-environnement.
Fondée sur la mise en commun de compétences universitaires internationalement reconnues et la contribution d’acteurs professionnels et associatifs, cette association vise à créer une fondation pour l’expertise du scandale de la guerre chimique au Vietnam, en particulier de l’Agent orange, pour en préciser les données scientifiques et en atténuer les conséquences humaines, mais aussi pour mieux comprendre et prévenir les effets actuels des perturbateurs endocriniens en France.
L'atelier sera précédé de la diffusion du film VIETNAM : Agent Orange, une bombe à retardement (Thuy Tiên Hô et Laurent Lindebrings, 57 mn)
Anna Owhadi-Richardson (FAPE / Les Amis de Dalat sur les traces de Yersin, AD@lY / ex-médecin spécialisée en santé publique), Pierre Journoud (FAPE
/ AD@lY / professeur d’histoire, EA CRISES, UPVM3), Hélène Mandroux (FAPE, médecin et maire honoraire de Montpellier), Jean-Louis Roumégas (FAPE, ancien député de l’Hérault et président du groupe
d’étude Santé-Environnement de l’Assemblée Nationale et vice-président du groupe d’amitié France-Vietnam), Gérard Daviot (Association d’amitié franco-vietnamienne, AAFV), Alain Gnocchi-Espérinas
(AAFV Montpellier/Hérault), Tran To Nga (auteure de Ma Terre empoisonnée, Stock, 2016, elle a intenté en 2015 en France un procès contre Monsanto et les principales firmes chimiques américaines
productrices des défoliants utilisés pendant la guerre du Vietnam) - sous réserve -, Thuy Tiên Ho (cinéaste-documentariste, co-réalisatrice
du documentaire « Agent orange. Une bombe à retardement », 2012), Jade Owhadi (étudiante University of York / engagée dans des opérations humanitaires avec des patients présumés victimes de la
guerre chimique), Bérénice Rouaze (auteure d’un mémoire de M2 intitulé « L’Agent orange et les dénégations française »).
SOUTIEN à Madame TRAN TO NGA contre des firmes chimiques états-uniennes ayant fourni l’Agent Orange-Dioxine à l'armée américaine pour la guerre du Vietnam
Madame Tran To Nga, Française d’origine vietnamienne intente depuis 2015 un procès contre les firmes ayant fourni l’Agent Orange-Dioxine à l'armée américaine pour la guerre du Vietnam.
Madame Tran To Nga, comme quatre millions de Vietnamiens, des dizaines de milliers de soldats et de civils américains ainsi que leurs alliés philippins, néozélandais, sud-coréens et australiens, est victime de l’Agent orange, un défoliant très toxique déversé sur le Vietnam à partir de 1961 pendant plus d'une dizaine d’années. Quarante ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange continue à faire des ravages tant sur les hommes que sur leur environnement naturel.
Crédit Photo l L'humanité
English version
SUPPORT Mrs TRAN TO NGA in her lawsuit against US chemical companies that provided Agent Orange-Dioxin to the US Army for the Vietnam
In 2015, Mrs Tran To Nga, a French citizen of Vietnamese origin, filed a lawsuit against the companies that supplied Agent
Orange-Dioxin to the US Army for the Vietnam War.
Mrs Tran To Nga, the same as four million Vietnamese, tens of
thousands of American soldiers and civilians, as well as their Filipino, New Zealand, South Korean and Australian allies, is a victim of Agent Orange, a very toxic defoliant
sprayed on Vietnam starting in 1961 and continuing for more than a decade. Forty years after the end of the war, Agent Orange continues to wreak havoc on both men and their natural
environment.
De concert avec de nombreuses associations de différents pays, nous faisons appel à la solidarité internationale pour couvrir les frais liés au procès.
Certes, les 3 avocats du cabinet Bourdon ont renoncé aux honoraires auxquels ils pourraient prétendre, mais les dépenses pour les traductions et la certification de documents, évaluées à 60.000 euros, restent à la charge de Madame Tran To Nga.
Nous la soutenons dans son combat et particulièrement dans ce procès, où elle symbolise
Crédit Photo l Ouest France
les souffrances des quatre millions de victimes vietnamiennes actuelles ainsi que celles que la dioxine fera inévitablement dans le futur.
Les personnes exposées il y a plus de 50 ans à ce poison qu’elles ont accumulé dans leur corps le transmettent à leurs descendants et en font les victimes d’une guerre qu’elles n’ont pas vécue.
Cette action judiciaire doit connaître un retentissement international car elle incarne la lutte
• pour que les victimes vietnamienne de l’Agent Orange soient soignées, indemnisées, réinsérées dans la société et retrouvent leur dignité ;
• pour que le Vietnam soit décontaminé;
• pourque l’interdiction juridique d’utiliser des armes chimiques soit effectivement respectée;
• pour la paix dans le monde.
Paris, le 9 mai 2017
English version
Jointly with numerous associations from different countries, we appeal for international solidarity to assist in covering the costs of the trial.
Of course, the three lawyers of the Bourdon law firm have waived their fees, but costs incurred for the translation and certification of documents, estimated at
60,000€, are incumbent upon Mrs. Tran To Nga.
We support her struggles and particularly her lawsuit, where she symbolizes the four million Vietnamese victims who are currently suffering, as well as those that
dioxin will inevitably cause in the future.
More than 50 years after its spraying, dioxin is still present in the bodies of people who were exposed to it, and
is passed on to their descendants, making them victims of a war they have not experienced.
This legal action must attract international attention as it embodies the struggle:
• for the Vietnamese victims of
Agent Orange to regain their dignity, by being treated, compensated and reintegrated into society;
•for Vietnam to be decontaminated;
• for ensuring that the legal prohibition against the use of chemical weapons is effectively respected;
• for peace in the world.
Paris, 9 May 2017
THE SUPPORT COMMITTEE TO MS. TRAN TO NGA IN HER LAWSUIT AGAINST US CHEMICAL FIRMS.
Premiers signataires
First Signatories
AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne) http://www.aafv.org/ Cap Vietnam http://www.cap-vietnam.com/
CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation sur le Vietnam contempo- rain) http://www.cidvietnam.org
Collectif Vietnam Dioxine https://collectifvietnamdioxine.wordpress.com/ FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine) www.faaod.fr Orange DiHoxyn http://orange-dioxin.com/
UGVF (Union Générale des Vietnamiens de France) https://toasang-ugvf.org/ Le Village de l’Amitié de VAN CANH www.villageamitie-vancanh.fr
Sông Viêt
VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine) www.vned.org
Coordination du Comité de Soutien :
Hô Thuy Tien, réalisatrice du film "Agent Orange une bombe à retardement ", repré- sentante personnelle de Tran To Nga. Contact : ttien.ho@gmail.com
A propos du combat de Tran To Nga, de l'Agent Orange et pour faire un don, voir aussi l L'Agent Orange
Introduction de la Présidente, Anna Owhadi Richardson.
Je suis heureuse de vous informer que la version de BADAWI en édition bilingue de
Mohed Altrad traduite par Tran Thu Dung et imprimée à Hanoi est prête.
Préfaces de Michaelle Jean, Secrétaire générale de l'OIF et du Pr Henri Pujol, Président d'honneur fondateur d'AD@lY , Président d'honneur de la Ligue contre le cancer.
Cet ouvrage conseillé par le Ministère de l'éducation nationale en France espère remplir sa mission de promotion de la langue française auprès de la jeunesse vietnamienne par cette édition à présentation pédagogique ( les deux langues en face à face : explication de Jeannine Deunff ).
C'est l'histoire du parcours passionnant d'un homme parti de rien et couronné par le prix du meilleur entrepreneur mondial en 2015 à Monaco.
Écrivain, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et est le Président du MHR à Montpellier ( Altrad Stadium / Rugby). Illustration de GASTON et Man."
Occitanie Coopération organise, en partenariat avec la Région Occitanie-Pyrénées/Méditerranée, une journée d’information à destination des associations de solidarité internationale souhaitant répondre à l’appel à projets co-développement international ouvert par la Région pour l’année 2017.
Le mardi 18 avril 2017 à l’espace Capdeville de Montpellier (la salle Occitanie)
PROGRAMME
10h30-12h30 : présentation de l’appel à projets – intervention de Thomas Lavaur, chargé de mission Région Occitanie-Pyrénées Méditerranée
14h-16h30 : point conseil de l’équipe d’Occitanie Coopération
Plus d'information et inscription en cliquant ici
Journée ouverte à tous - inscriptions obligatoires
Pour en savoir plus, contactez : equipe@oc-cooperation.org - 05 32 26 26 73
Tous les membre d'AD@lY et exceptionnellement toute autre personne intéressée porteuse de projets.
Elle se déroulera en présence de l'Ambassadeur du Vietnam S.E.M. NGUYEN NGOC
SON
Pour tous renseignements l Contactez-nous au : 06.10.38.90.14
74ème anniversaire de la mort de Yersin
Pèlerinage à Nha Trang des étudiants de l'Université Yersin de Da Lat sponsorisé par AD@lY avec la participation du Club Richelieu et de AEVM, Association des Étudiants vietnamiens de
Montpellier.
Hélène Mandroux, Maire honoraire de Montpellier,
invitée d'honneur découvre le pays si cher à "Ông Nam"...et la vénération des vietnamiens envers leur bienfaiteur.
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Le Singe 🐒 nous quitte demain 28 Janvier pour laisser la place au Coq 🐓
Je transmets mes meilleurs vœux aux amis de Yersin, du Vietnam et à leur proches.
Et surtout une BONNE SANTÉ !
La définition de la santé de l'OMS qui date de 1946 est dépassée .... :
"Un état de complet bien être physique mental et social"
Je préfère celle de Georges Canguilhem :
"La santé est la capacité prolongée d'un individu de faire face à son environnement émotionnellement , physiquement et socialement"
Cette définition est particulièrement adaptée au monde d'aujourd'hui, un environnement plein d'incertitudes...gardons la capacité prolongée d'y faire face surtout émotionnellement ... Restons positif pour voir le bouteille à moitié pleine et contribuons ensemble à la remplir.
Anna Owhadi-Richardson - Présidente d'AD@lY
AD@lY vous invite à fêter l’année du Coq le 18 février avec les Étudiants vietnamiens de Montpellier AEVM
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Phúc Lộc Thọ - Bonheur Santé Prospérité
Les 10ème Assises de la coopération décentralisée France-Vietnam on eu lieu entre le 14 et le 16 Septembre 2016 à Cân Tho, dans le delta du Mékong.
Ces assises ont été une bonne occasion pour les entreprises des deux pays de renforcer leur coopération dans quatre secteurs prioritaires que sont l’économie et le tourisme; l’éducation et la
santé; l’environnement, l’adaptation au changement climatique, l’agriculture et l’aquaculture; le
développement urbain.
Une vue de la ville de Cân Tho. Photo : Duy Khuong/VNA/CVN
Selon le diplomate français, cet a réuni environ 300 délégués vietnamiens et 200 français. Toujours dans le cadre des assises, a été organisés du 12 au 18 septembre la semaine culturelle Vietnam
- France, du 15 au 17 septembre la foire internationale Vietnam - France, le 15 septembre un colloque sur la promotion du commerce bilatéral.
La coopération décentralisée franco-vietnamienne a débuté en 1989 avec la mise en place du partenariat entre la région Île-de-France et la ville de Hanoi, et s'est développée fortement dans les
années 1990.
Les acteurs impliqués dans la coopération décentralisée au Vietnam sont très nombreux et variés, avec 34 collectivités territoriales dont 7 conseils régionaux, 6 conseils généraux, 13 communes et
8 établissements de coopération intercommunale. Leurs actions se concentrent sur trois zones urbaines à Hanoi, Hô Chi Minh-Ville et Thua Thiên-Huê, ainsi que dans une dizaine de localités
rurales.
Les domaines de coopération sont très diversifiés, avec un total de plus de 240 projets déployés.
Neuf éditions des Assises de la coopération décentralisée franco-vietnamienne ont été organisées afin de mutualiser les expériences et ainsi maintenir le dynamisme de cette coopération de
proximité. Elles favorisent également la création de nouveaux partenariats entre collectivités territoriales. Les dernières assises se sont déroulées à Brest en 2013. En savoir
plus I Cliquez ici Les 10ème Assises de la coopération
décentralisée France-Vietnam ou le Site officiel des Assises de Cân
tho I
Source I Adapté de Les prochaines Assises France - Vietnam 2016 à Cân Tho (Le Courrier du
Vietnam)
Anne et M.Pham S , Vice Président du Comité Populaire du Lam Dong, discutant de projets en cours et futurs en préparation
des Assises à Cân Tho. (Da Lat)
Sources : asiapacnews
- indomemoires.hypotheses - asialyst
Parution originale : 31 Août 2016
Auteur : Pierre Journoud (1)
Le président de la République effectuera une visite d’Etat au Vietnam, les 6 et 7 septembre, aussitôt après sa participation au Sommet du G20 réuni pour la première fois en Chine. Voilà douze ans qu’un président français ne s’était pas rendu dans ce pays engagé depuis une trentaine d’années dans un processus d’ouverture internationale et de réformes structurelles (le Doi Moi) qui en a modifié partiellement, mais en profondeur, le visage.
Après la visite historique de François Mitterrand, venu en 1993 y « clore un chapitre pour en ouvrir un nouveau », Jacques Chirac, mû par une forte appétence pour les grandes et vieilles civilisations asiatiques, n’avait pas négligé l’Asie du Sud-Est et encore moins le Vietnam. Il était même allé à deux reprises à la rencontre des Vietnamiens : en 1997, à l’occasion du 7e Sommet de la Francophonie, puis en 2004, lors du 15e Sommet de l’ASEM (Asia-Europe Meeting), deux grandes rencontres multilatérales accueillies pour la première fois au Vietnam par des autorités plus que jamais désireuses de conforter leur intégration régionale et internationale, après des décennies de guerre et de relatif isolement vis-à-vis du monde non communiste.
De Jacques Chirac à François Hollande : l’effacement du passé comme contrainte politique
En 2004, précisément, le passé était encore présent. Il fallait solder le cinquantenaire de la bataille de Dien Bien Phu et des accords de Genève qui avaient mis fin à la « guerre d’Indochine », accorder – pour la première fois au niveau du président de la République, grâce à l’action de l’Association nationale des combattants de Dien Bien Phu, dissoute peu après – l’hommage de la nation aux anciens combattants, et accompagner les colloques des historiens contemporanéistes qui s’étaient engagés, eux aussi de façon inédite, dans une fructueuse coopération scientifique.
Ce temps fort, à l’évidence le dernier en présence d’un si grand nombre de témoins, fut dominé par un esprit de compréhension, de respect et de dignité. Le passé s’était aussi invité par effraction : aux yeux des Vietnamiens et de leurs voisins chinois, la diplomatie française venait de se distinguer, en 2003, en renonçant à suivre les États-Unis de George W. Bush dans leur imprudente aventure irakienne. Cette posture de défiance à l’égard de l’« hyperpuissance » américaine avait alors fait resurgir le souvenir de l’opposition vibrante du général de Gaulle à l’engagement militaire massif des États-Unis au Vietnam et en Asie du Sud-Est dans les années 1960 même si, en 2004, l’intérêt de Hanoï, alors candidat à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), lui commandait de mettre en sourdine ses récriminations diplomatiques à l’encontre de l’ancien adversaire américain.
Dans la plus pure tradition gaullienne et plus offensif que jamais dans sa lutte pour le respect de la diversité culturelle, Jacques Chirac avait aussi, devant les étudiants rencontrés à l’Espace culturel français lors de sa seconde visite à Hanoï, fustigé l’hégémonie de la langue anglaise en l’accusant de « rétrécir la pensée » et de conduire à une « sous-culture générale » : « Dans un monde où il n’y aurait qu’une seule langue, avait-il averti, tout le reste disparaîtrait. Ce serait une catastrophe écologique. » La promotion de la francophonie se distinguant difficilement de celle des Droits de l’Homme, il avait remis discrètement à ses hôtes vietnamiens, comme son prédécesseur en 1993, une liste de prisonniers politiques à libérer – et dont certains le furent effectivement.
François Hollande n’aura pas à supporter le (sur)poids du passé. Sans doute, ses discours seront-ils émaillés de quelques formules convenues sur les « liens indéfectibles hérités de l’histoire » et la « proximité entre nos deux peuples ». Mais, les Vietnamiens sont jeunes, très jeunes : 65% des 90 millions d’habitants sont nés après 1980, plus de la moitié ont moins de 30 ans, et un quart environ, moins de 15 ans. Cette histoire ne leur parle plus. Même leurs dirigeants ne sont plus assez vieux pour avoir vécu, adultes, la colonisation et son dénouement. Né en 1944, Nguyen Phu Trong, secrétaire général du parti communiste, est le plus âgé des quatre plus importants membres du Bureau politique… Le réalisme politique, parfois non dénué de cynisme, l’emporte sur le facteur idéologique. Sans doute, François Hollande rappellera-t-il aussi aux dirigeants de l’État-parti vietnamien l’importance du respect des Droits de l’Homme, pour les inciter à octroyer de véritables libertés d’expression et de réunion publiques à une société civile embryonnaire encore privée de toute capacité d’opposition politique. Personne ne s’attend toutefois à des avancées décisives et encore moins rapides dans ce domaine, au moins tant que l’État-parti peut conforter par ses succès économiques une légitimité historiquement tirée de ses victoires politico-militaires contre le colonisateur et ceux qui lui ont succédé.
En France non plus, l’Indochine n’est plus un sujet de polémique. Les « anciens d’Indo » sont de moins en moins nombreux et ne constituent plus un lobby à proprement parler, à supposer qu’ils l’aient été auparavant. Avec Bigeard, leurs derniers hérauts ont disparu. Au-delà des vétérans, la perception globale des derniers régimes communistes de l’histoire a profondément évolué. Ni la Chine ne le Vietnam ne sont plus appréhendés avec les lunettes déformantes qui les avaient fait passer, auprès d’une partie de nos élites, d’un statut idéalisé au rang de paria. Le communisme, la colonisation indochinoise, la guerre, Dien Bien Phu, n’intéressent plus guère, à première vue, qu’une poignée d’historiens et de diplomates, d’écrivains, de réalisateurs et de cinéastes, stimulés par les bataillons un peu plus nombreux d’amateurs d’histoire politique, coloniale et militaire – souvent les mêmes. Aussi, les dirigeants français seraient-ils fondés, aujourd’hui, à faire de ce passé table rase.
La prégnance de l’imaginaire colonial
À bien y regarder, pourtant, le passé n’est pas mort. Il pèse encore, d’une façon moins conscientisée, sur la relation franco-vietnamienne.
Relativement nombreux sont encore les Français qui entretiennent le souvenir de cette page d’histoire commune, par leurs origines vietnamiennes (au moins 300 000 Viet Kieu) ou des attaches familiales nées de la colonisation, par leurs voyages touristiques au Vietnam (211 636 en 2015 contre un peu plus de 130 000 une décennie auparavant), leurs activités professionnelles et/ou associatives…
Côté pile : le romantisme suscité par le processus d’interpénétration de deux vieilles civilisations, corps et esprits, et tout ce qui a pu en surgir de constructif, fructueux et durable. Côté face : la gravité des malentendus, la cruauté de la guerre, le fiel de la défaite et l’humiliation de l’abandon des « populations amies ».
Confisquée par les idéologues de tout bord et presque totalement éradiquée de l’enseignement, en France, au point de n’être plus enseignée que dans de rares établissements universitaires, cette histoire a été d’autant plus fantasmée que l’imaginaire collectif ne pouvait plus satisfaire sa soif qu’au contact d’une culture exotico-érotico-coloniale, aux reflets aussi envoûtants que déformants. Des sources littéraires et audiovisuelles sur l’Indochine ont en effet jailli des images communes mêlant confusément, par touches impressionnistes, amours métisses interdits et violentes embuscades de guérilla, vieilles pagodes boisées et églises en pierre flambant neuves, liasses de piastres et mystérieuses fumeries d’opium, vastes rizières au vert dense et petites plantations clairsemées d’hévéas, chapeaux coniques intemporels et modernes complets-vestons, larges villas coloniales et maisons traditionnelles étroites, Université indochinoise et Temple de la littérature, Alexandre de Rhodes et Nguyen Van Vinh, Victor Hugo et Nguyen Du [prononcer Zou]… La puissance de cet imaginaire est telle, à propos du Vietnam, qu’il est encore difficile, aujourd’hui, de s’en extraire totalement. Ne trahirait-elle pas une part de notre histoire et de notre identité collectives, aussi sombre que lumineuse, de nos rêves accomplis et avortés, de nos combats gagnés et perdus, de notre innocence perdue puis reconquise ?
Un effort de démythification est pourtant nécessaire si l’on veut dégager une vision réaliste du bilan, des enjeux et des possibilités offertes au développement des relations franco-vietnamiennes. Deux écueils semblent devoir être évités.
Le mythe d’une relation privilégiée
L’erreur sans doute la plus fréquente, chez nous, est de se laisser convaincre que la France et le Vietnam sont liés entre eux par des liens privilégiés parce qu’hérités de l’histoire, et que, par la seule vertu du passé, ils se réserveraient l’un à l’autre une place de choix dans leur relation bilatérale. Certes, les Vietnamiens dans leur grande majorité, pragmatiques par nature et débarrassés du complexe du colonisé par leur retentissante victoire militaire sur le corps expéditionnaire français en 1954, ne veulent surtout retenir aujourd’hui que le versant positif des liens qui ont été forgés à l’épreuve de la colonisation.
De l’école Française d’Extrême-Orient à l’Institut océanographique de Nha Trang, d’Alexandre Yersin au chirurgien Pierre Huard, d’Alfred de Vigny à Françoise Sagan, de l’Opéra de Hanoi à l’hôtel de Ville (aujourd’hui siège du Comité populaire) de Saigon (devenu Ho Chi Minh-Ville), du pont Paul Doumer (devenu Long Bien) aux 1 700 kilomètres du Trans-indochinois (baptisé « la Réunification » en 1975 puis « le Renouveau » en 1989), de la route nationale (ex-coloniale) n°1 au vélo Peugeot et à la Citroën Traction Avant… tout ce qui les a enrichis, matériellement, intellectuellement et spirituellement, et qu’ils se plaisent à redécouvrir, tantôt avec nous, tantôt sans nous, est désormais considéré comme constitutif de leur patrimoine national.
Croire néanmoins que nous sommes attendus, parce que Français, relève d’une illusion qui ne peut conduire qu’à de brutales déconvenues. Passe encore que cette méprise ait été nourrie par les acteurs de la « pacification » coloniale – peu d’Européens, imbus de leur « mission civilisatrice », échappaient alors au complexe de supériorité dominant. Mais, il est plus surprenant de la voir parfois se perpétuer aujourd’hui dans la communauté française, notamment au sein de milieux d’affaires pas toujours assez modestes ni attentifs aux besoins du consommateur final.
Or, résolument engagé dans un processus d’insertion et de reconnaissance internationale depuis le tournant du Doi Moi, le Vietnam évolue d’abord et avant tout dans sa sphère d’influence traditionnelle, la péninsule indochinoise et l’Asie du sud-est, avec laquelle il a rétabli de multiples liens d’échanges, à l’échelle bilatérale comme dans le cadre régional de l’ASEAN, l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est. Au-delà de ce premier cercle, il a démultiplié le nombre de ses relations diplomatiques avec les états étrangers (de 57, en 1986, à 169 au début des années 2000) tout en intensifiant son rapprochement avec les pays qui, à l’instar des États-Unis ou du Japon, pouvaient l’aider à contenir les ambitions jugées excessives et inquiétantes de son immense, dynamique et incontournable voisin, la Chine populaire.
Dans cette reconfiguration post-guerre froide, la France n’est aucunement privilégiée par rapport à ses concurrents asiatiques et même européens. Elle ne l’a d’ailleurs jamais été depuis la fin de la période coloniale, sauf entre 1954 et 1975 dans la République du (Sud-)Vietnam, ce prolongement du régime dont elle avait permis la naissance en pleine guerre d’Indochine pour contrebalancer l’État communiste fondé par Ho Chi Minh en 1945, avant d’être littéralement placé sous perfusion par les États-Unis pendant toute la durée de la guerre au Vietnam.
Peut-être plus encore que les autres, les Français doivent faire leurs preuves, convaincre, persévérer, être attentifs aux attentes. S’il n’existe, a priori, aucun lien privilégié entre la France et le Vietnam, il peut en naître, a posteriori, d’échanges réguliers et égaux, de coopérations durables et confiantes.
Le mythe d’une relation indifférente ou dépassée
La deuxième erreur consiste à penser, au contraire, que nos deux pays seraient devenus indifférents l’un à l’autre, séparés par une guerre, 10 000 km, un régime politique et soixante dix ans d’histoire. En réalité, jamais depuis la fin de la guerre d’Indochine, Paris et Hanoï ne se sont tourné le dos, malgré les vicissitudes de l’histoire et les divergences politico-idéologiques qui n’ont cessé d’être instrumentalisées par tous ceux qui, en France comme au Vietnam, croyaient nécessaire d’aggraver le fossé entre les anciens ennemis.
Dès 1954, après plus de huit années de guerre, près de 100 000 morts dans les troupes de l’Union française et – selon les estimations – 500 000 morts parmi les civils et militaires vietnamiens, les Premiers ministres Pierre Mendès France et Pham Van Dong avaient audacieusement posé les premiers jalons d’une normalisation des relations sous la forme d’une amorce de coopération commerciale et culturelle, en prélude à une nécessaire réconciliation. Mais, la partition provisoire du pays à laquelle les accords de Genève avaient prévu un terme au bout de deux par voie d’élections générales qui n’eurent jamais lieu, conduisit Paris à privilégier la République du (Sud-)Vietnam, où se trouvaient l’essentiel de ses intérêts économiques, culturels et pour tout dire clientélistes, au détriment de la moitié septentrionale sous régime communiste, avec lequel s’accumulaient les difficultés de coexistence, en particulier dans les établissements français d’enseignement et de recherche que nous nous efforcions alors tant bien que mal de maintenir.
Les pressions américano-sud-vietnamiennes achevèrent de dissiper rapidement ces velléités initiales. Dix ans plus tard, l’escalade et l’américanisation de la guerre au sud du Vietnam décidèrent le général de Gaulle, conscient des erreurs qui l’avaient conduit à privilégier l’option militaire en 1945, à répondre favorablement aux sollicitations exprimées par Ho Chi Minh et Pham Van Dong en faveur d’un rapprochement prudent mais volontariste avec l’ancien adversaire. Auréolé de son rôle dans la décolonisation africaine et libéré du fardeau algérien, de Gaulle nourrissait une stratégie de sortie de guerre dans la péninsule indochinoise – pour ne pas dire de guerre froide – que ne saurait résumer, à elle seule, la condamnation magistrale de l’aventurisme américain qu’il prononça dans le grand stade de Phnom Penh il y a très exactement 50 ans.
Devant Norodom Sihanouk, ancien roi devenu chef de l’État du royaume du Cambodge, et des dizaines de milliers de Cambodgiens admiratifs, mais contre l’avis de bien des « experts » en stratégie, il alla jusqu’à prophétiser l’échec militaire de la plus grande puissance mondiale : « Eh bien ! La France considère que les combats qui ravagent l’Indochine n’apportent, par eux-mêmes et eux non plus, aucune issue. Suivant elle, s’il est invraisemblable que l’appareil guerrier américain vienne à être anéanti sur place, il n’y a, d’autre part, aucune chance pour que les peuples de l’Asie se soumettent à la loi de l’étranger venu de l’autre rive du Pacifique, quelles que puissent être ses intentions et si puissantes que soient ses armes. Bref, pour longue et dure que doive être l’épreuve, la France tient pour certain qu’elle n’aura pas de solution militaire. À moins que l’univers ne roule vers la catastrophe, seul un accord politique pourrait donc rétablir la paix… »
Sa politique était fondée sur un rééquilibrage des relations avec le monde communiste et neutraliste asiatique, un retrait programmé des troupes américaines seul à même d’éviter l’implication sino-soviétique et la généralisation du conflit, ainsi qu’une neutralisation du Vietnam sanctionnée par une conférence internationale à laquelle devait participer la Chine populaire, reconnue officiellement par Paris en 1964. La cohérence et la constance des positions et des initiatives gaulliennes aussi bien publiques que secrètes furent récompensées, en mai 1968, par le choix de Paris comme lieu des négociations officielles puis très vite secrètes entre les belligérants.
En janvier 1973, la signature de l’accord de paix mit un terme à la phase américano-vietnamienne du conflit. Pendant toutes ces années d’intenses tractations entre les adversaires, la diplomatie française, aidée par quelques intermédiaires non officiels comme Raymond Aubrac, joua un rôle facilitateur discret, que les Vietnamiens ne manquèrent pas de saluer à l’issue des négociations. Pendant toutes ces années de guerre, marquées par une médiatisation sans précédent et sans retenue de l’hyper-violence, des dizaines de milliers de Français vibrèrent pour la résistance vietnamienne, l’intelligence de ses chefs, la résilience de la population, l’engagement des femmes. Avec une sincérité non dénuée d’une certaine naïveté sur un régime communiste qui, sous l’influence de l’aile radicale du parti, s’était discrètement enfoncé dans le totalitarisme, des milliers d’entre eux se mirent à militer contre la guerre, multiplier les initiatives humanitaires, nouer de courageuses coopérations scientifiques, fonder des structures associatives plus durables pour faire perdurer dans la paix les liens forgés à l’épreuve de la guerre. À travers cet engagement politique, humanitaire et humaniste très divers dans ses origines, ses modalités et ses soutiens politiques, les Français redécouvraient ainsi dans la péninsule indochinoise un horizon positif d’engagement et de coopération. Peut-être y trouvèrent-ils aussi cette parcelle généreuse de leur âme que la brutalité de la colonisation et l’incapacité à accepter une décolonisation pacifique avaient conduit à l’errance.
Après la guerre et la réunification du Vietnam sous l’égide du parti communiste, en 1975-76, les choix politiques, économiques et stratégiques désastreux de ce dernier auraient pu conduire à une rupture des relations franco-vietnamiennes, tant ils contrastaient avec le visage offert, et en partie fantasmé, pendant la guerre elle-même. Mais, l’attachement au sort de populations dramatiquement éprouvées l’emporta, sans distinction, qu’il s’agisse des 50 millions de Vietnamiens restés dans leur pays comme des centaines de milliers de Boat People qui le fuyaient alors par la mer et dont une partie fut généreusement accueillie en France. Tandis que les relations du Vietnam réunifié se dégradaient avec le « Kampuchéa démocratique » des Khmers rouges, et bientôt avec la Chine qui fit le choix cynique de défendre un régime génocidaire au Cambodge pour contenir un voisin vietnamien jusqu’alors allié mais devenu trop entreprenant, Paris et Hanoï surent aménager une transition vers la reprise d’une relation plus dense.
Leurs efforts, marqués par des échanges de ministres et la reprise d’une coopération culturelle et technique, furent couronnés par la visite de Pham Van Dong à Paris, en 1977, et celle de Louis de Guiringaud à Hanoï, l’année suivante, la première d’un ministre des Affaires étrangères français depuis 1954. Le grand virage soviétique décidé par Hanoï au même moment, puis l’intervention militaire de son armée au Cambodge et la guerre-éclair avec la Chine, en 1979, ne purent empêcher longtemps la reprise des échanges ministériels entre nos deux pays et encore moins leur poursuite tout au long des années 1980 : Hanoï reçut les visites de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Recherche, Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures, Jack Lang, ministre de la Culture, Alain Decaux, ministre de la Francophonie, et de bien d’autres encore. Alors que le Vietnam ressentait durement le double effet de sa politique de collectivisation et d’un embargo presque total de la « communauté internationale », la France, avec une poignée d’autres pays européens, maintint sa porte ouverte.
Trois hypothèques qui pesaient sur la relation bilatérale furent alors levées : la première, à l’initiative du gouvernement de Jacques Chirac en 1986, permit de concrétiser le rapatriement trop longtemps différé des restes mortels de 27 000 soldats du Corps expéditionnaire français d’Indochine dans la nécropole de Fréjus, où débuta en 1988 la construction du Mémorial des guerres en Indochine inauguré par François Mitterrand à son retour du Vietnam, en 1993. Le gouvernement vietnamien prit, quant à lui, deux décisions majeures : la libéralisation de l’économie dans le cadre de la politique du Doi Moi officialisée en 1986, qui suscita rapidement l’intérêt des milieux d’affaires français ; et la libération, en 1987, de la quasi-totalité des anciens cadres et collaborateurs sud-vietnamiens maintenus en camp de rééducation depuis 1975, permettant ainsi une reprise du dialogue politique franco-vietnamien.
Renouant avec l’héritage de son ancien adversaire, la République du (Sud-)Vietnam, qui avait été membre fondatrice de l’Agence de coopération culturelle et technique en 1970, la République socialiste du Vietnam participa pour la première fois au 1er Sommet de la Francophonie accueilli à Versailles, en février 1986. Lorsque le Premier ministre cambodgien Hun Sen (parvenu au pouvoir grâce à l’occupant vietnamien) et Norodom Sihanouk se résolurent à négocier une sortie de crise au Cambodge, c’est encore sur le territoire français et avec l’active complicité de la diplomatie française que put, entre 1986 et 1988, se concrétiser leur intention.
Fruit d’une conférence multilatérale co-présidée par la France et l’Indonésie, le nouvel « accord de Paris » signé en octobre 1991 permit une résolution très progressive du conflit cambodgien et favorisa la réinsertion politique de la France sur la scène indochinoise. L’ONU se vit confier sa première grande opération post-guerre froide de restauration de la paix. Notre pays y prit toute sa part en affectant notamment 1 200 soldats à l’APRONUC pour contribuer au déminage des zones sensibles et à la formation des militaires cambodgiens dans de nombreux domaines. Occultant soigneusement leurs propres responsabilités dans les exactions et la survie du pire régime génocidaire de l’histoire depuis 1945, la Chine, l’Occident, et leurs soutiens asiatiques, se détournèrent du Cambodge et normalisèrent progressivement leurs relations avec Hanoï, privé avec l’implosion de l’URSS de son principal soutien militaire, économique et financier.
Enfin sorti de ce conflit qui l’avait acculé à l’impuissance pendant une décennie, le Vietnam put alors tourner son regard vers une Europe en voie de réintégrer les anciens pays communistes placés sous le joug soviétique et redevenue bienveillante à son égard. La France qui n’avait jamais cessé de l’être malgré sa condamnation formelle de l’occupation militaire du Cambodge par le Vietnam, a constamment et activement soutenu la volonté d’intégration internationale des dirigeants vietnamiens. Elle a défendu successivement la levée totale de l’embargo américain, effectif en 1994 ; la normalisation avec les États-Unis, concrétisée en 1995 ; et l’intégration du Vietnam à l’ASEAN la même année. François Mitterrand, premier chef d’État occidental et président de la République française à se rendre au Vietnam en février 1993, sut donner à la relation franco-vietnamienne une nouvelle dynamique, situant l’action de la France sur la longue durée : désenclavement du pays, modernisation de l’État (Finances publiques, Justice, Santé, Commerce, Administration centrale…), développement de formations étudiantes et professionnelles au Vietnam et en France, aide à la modernisation du droit (notamment civil et commercial) sous l’égide de la Maison du Droit vietnamo-française ; encouragement à la coopération décentralisée et aux contacts entre les sociétés civiles, etc.
En soutenant pleinement ce tournant vietnamien de l’ouverture et de la modernisation dans un contexte de mondialisation accrue, avec l’espoir de favoriser un processus de démocratisation, François Mitterrand savait bien qu’il faciliterait l’arrivée de concurrents économiques aussi redoutables que les États-Unis et leurs alliés asiatiques, et qu’il précipiterait ainsi, à terme, la perte d’une position encore favorable de notre pays dans la péninsule indochinoise. Mais il assuma cette politique en homme d’État conscient des évolutions inéluctables et de la nécessité d’en prendre date.
Depuis lors, si l’on peut parler d’une singularité historique de la relation vietnamienne, sans autre équivalent pour la France en Asie, les concurrents asiatiques et européens se sont multipliés et les relations franco-vietnamiennes, banalisées, au point de nourrir certaines déceptions.
Entre frustrations, espoirs et solidarités
La prégnance de certains préjugés dans une partie des élites françaises explique sans doute, plus que la conjoncture économique et les réductions budgétaires, les déceptions de ces dernières années et le constat largement partagé d’un déficit de nos relations par rapport à leurs potentialités. Faut-il rappeler que la part française dans le marché vietnamien reste inférieure à 1%, et que, malgré une augmentation récente de nos exportations, notre balance commerciale demeure déficitaire avec ce pays ? Nous sommes bien loin de l’objectif de doublement des parts de marché de nos entreprises en quatre ans que la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq avait fixée lors de sa visite en avril 2013.
Le « partenariat stratégique » franco-vietnamien signé par les Premiers ministres Jean-Marc Ayrault et Nguyen Tan Dung, le 25 septembre 2013 à Paris, a sanctionné, il est vrai, une relation globale de qualité, désormais étendue à tous les grands domaines de la coopération bilatérale : politique, économique, militaire, juridique, culturelle et scientifique, parlementaire, universitaire, journalistique, littéraire, touristique, associative, muséale, sportive, etc.
On sait peu que la France fut même le premier pays occidental à formaliser, dès 1997, une relation de défense avec le Vietnam. Après l’ouverture d’un poste d’attaché militaire à Hanoï, en 1991, après le succès de la collaboration des autorités et de l’armée vietnamiennes au tournage du film de Pierre Schoendoerffer sur la bataille de Dien Bien Phu, la coopération militaire a fait ses premiers pas entre les services de santé des deux armées, avant de s’étendre progressivement à de nombreux autres domaines : formation, hydrographie, opérations de maintien de la paix, et plus récemment dialogue stratégique, formalisé depuis 2010 dans le cadre d’un comité conjoint de défense. C’est dans ce cadre qu’est abordée la sécurité régionale et le conflit en mer de Chine méridionale que les Vietnamiens appellent mer de l’Est (ou mer Orientale), aujourd’hui leur plus grand défi de sécurité en raison des prétentions territoriales et de l’activisme naval et aérien des Chinois. Pour autant, le partenariat stratégique n’a pas été suivi d’initiatives fortes susceptibles d’en nourrir le contenu et de tempérer les impatiences qui se sont exprimées de part et d’autre.
Certains regrettent, en France, que la générosité des crédits d’aide au développement octroyés par la France au Vietnam depuis 1993, et qui font d’elle le 2e pays donateur bilatéral après le Japon, n’ait pas davantage été récompensée, par exemple dans le domaine commercial ou des ventes d’armes. D’autres s’inquiètent du poids de la corruption, que des campagnes très médiatisées tentent de réduire sans grande efficacité, de la faiblesse et du manque d’innovation du secteur privé, ou encore du poids excessif de la dette publique (officiellement 67% du PIB, fin 2015, mais sans doute supérieure à 90% si l’on tient compte en particulier des dettes détenues par les entreprises publiques non comptabilisées dans les statistiques, ce qui la rapproche alors des niveaux français)…
Bien que tardive, la visite du président de la République française est bienvenue et devrait permettre de dissiper au moins en partie certaines impatiences. Toute visite présidentielle s’accompagne d’un effort de synthèse et de prospective salutaire, d’accords et de contrats prometteurs, d’une impulsion venue du sommet qui rejaillit pour quelque temps au moins à tous les niveaux de la relation bilatérale. Encore faut-il que, la visite passée, les acteurs de cette relation continuent de s’impliquer pour la faire vivre et grandir.
Entre la France et le Vietnam, la coopération est servie par une très grande diversité d’acteurs publics et privés. Rien que la coopération décentralisée, qui fera l’objet de prochaines assises à Can Tho, implique aujourd’hui plus de 500 acteurs institutionnels français différents, relevant aussi bien des collectivités locales que des organisations de solidarité, des centres de recherche ou des hôpitaux français. Les coopérations entre universités et grandes écoles se sont multipliées et la France est aujourd’hui le 3e pays d’accueil des étudiants vietnamiens puisqu’elle en compte plus de 7 000, ce qui en fait la 2e communauté étudiante asiatique en France. Les potentialités de nos relations sont grandes, pour le Vietnam comme pour la France.
Avec 6,7% de croissance en 2015, le Vietnam s’affiche comme l’une des économies les plus dynamiques d’Asie et du monde, même si cette croissance est encore trop dépendante de la réexportation (l’exportation à destination d’un pays de marchandises précédemment importées d’un autre, grâce à une main d’œuvre encore bon marché). Il représente un formidable marché, non seulement pour les grandes entreprises françaises, dont certaines sont déjà présentes, mais aussi pour toutes les PME/PMI, TPI et autres start-up qui font la richesse du tissu économique français et que notre diplomatie économique n’a pas suffisamment valorisées ni pensées dans leurs synergies potentielles avec les centres de recherches universitaires et les zones incubatrices d’entreprises. La prochaine visite présidentielle pourrait en être l’occasion.
Les relations économiques et commerciales de la France avec ce pays, où sont déjà implantées plus de 300 entreprises françaises, devraient aussi bénéficier de l’accord de libre-échange signé en décembre 2015 entre l’Union Européenne et le Vietnam, dont l’entrée en vigueur est prévue en 2018. Les perspectives ne sont pas négligeables car les Vietnamiens s’intéressent particulièrement aux savoir-faire et aux produits français dans des domaines aussi divers que les sciences et technologiques, l’industrie du luxe, l’agroalimentaire, l’environnement, l’urbanisme ou encore le secteur médical et pharmaceutique : à nous de mieux cibler leurs besoins et de les convaincre que la liste est exponentielle… Ces potentialités sont toutefois confrontées à un contexte régional de concurrence accrue par la multiplication de plusieurs initiatives commerciales d’envergure, à l’échelle régionale ou transrégionale, telles que la communauté économique de l’ASEAN (2015) et, surtout, l’ambitieux accord de partenariat transpacifique – le « TPP » – signé début 2016 par le Vietnam, les États-Unis et 10 autres pays de la zone Asie-Pacifique.
Très ouverts aux produits étrangers, les Vietnamiens sont aussi avides de connaissance, de culture et d’art. Contrairement à ce que les chiffres et les préjugés donnent à croire, la francophonie, bien qu’inférieure à 1% de la population, n’y est pas morte. Tandis qu’on présuppose à tort que tout le Vietnam a été francophone à l’époque coloniale, en oubliant que l’enseignement « franco-indigène » n’a jamais concerné qu’une infime minorité de Vietnamiens, on regrette généralement, en France, la disparition des derniers témoins de l’ancienne génération formée dans les établissements scolaires français pendant la période coloniale et jusqu’en 1975 au Sud-Vietnam.
La mort du général Vo Nguyen Giap, en 2013, a semblé entériner la fin de la greffe francophone au Vietnam. En plus d’être lui-même un brillant francophone, le héros des résistances « antifrançaise » et « antiaméricaine » s’était aussi révélé un ardent défenseur de la survie de la francophonie dans son pays. Or, l’adhésion essentiellement géopolitique du Vietnam à la Francophonie multilatérale s’est doublée, dès les années 1990, d’un programme de formation, modeste mais non négligeable, de nouvelles générations de lycéens et d’étudiants dans les classes bilingues de l’enseignement secondaire et à l’Université. Moins visible mais pas moins combative pour éviter la « catastrophe écologique » redoutée par Jacques Chirac, la relève existe.
Le département de langue et de culture françaises de l’Université nationale du Vietnam à Hanoï – où le président Hollande prononcera un grand discours, le 6 septembre – accueillera à la rentrée 50% d’étudiants supplémentaires par rapport à 2015. L’un des plus importants centres universitaires francophones du Vietnam, il comptera 500 étudiants, rien qu’en français, et 1 000 étudiants venus d’autres disciplines qui ont choisi le français comme première langue étrangère. Au-delà de ces chiffres qui ne reflètent évidemment pas une réalité nationale globalement moins optimiste, il faut avoir mesuré les efforts, les sacrifices, la détermination et jusqu’à la passion des Vietnamiens de tous âges qui ont investi notre langue et notre culture, pour comprendre à quel point ils ont besoin d’être soutenus et encouragés, au Vietnam comme en France. Leur persévérance nous oblige d’autant plus qu’elle traduit souvent un profond attachement à nos valeurs républicaines.
De même, ne devons-nous pas nous détourner des séquelles de la guerre, même si elles se sont heureusement estompées, ou laisser à d’autres le soin de les guérir. À beaucoup de visiteurs, la guerre paraît loin car ses effets sont de moins en moins visibles. Or, depuis la fin de la guerre au Vietnam, des dizaines de milliers d’habitants ont été victimes de munitions non explosées ; plusieurs millions d’entre eux ont souffert, par contamination directe ou indirecte, des conséquences de la guerre chimique conduite par les Américains et leurs alliés sud-vietnamiens, entre 1961 et 1971.
Les scientifiques ont de bonnes raisons de penser que les effets de la dioxine contenue dans l’Agent orange et les autres défoliants se sont transmis génétiquement aux générations suivantes. Nous en serions à la quatrième génération d’enfants handicapés, malades, défigurés et malformés. Mais les études pour le prouver coûtent cher. L’impératif de solidarité qui a animé notre diplomatie et tant de nos compatriotes pendant la guerre du Vietnam ne doit pas être sacrifié sur l’autel des intérêts géopolitiques et économiques.
Plusieurs associations françaises et vietnamiennes ont fait du combat pour la reconnaissance de ce scandale sanitaire leur cheval de bataille, parfois même de longue date. Cependant, au nom des compétences scientifiques qu’elle possède sur les perturbateurs endocriniens, de l’ancienneté et de la qualité de la coopération médicale franco-vietnamienne, la France pourrait aller au-delà. Elle s’honorerait, par exemple, à prendre l’initiative de créer un groupe d’experts capables d’établir les preuves scientifiques des effets transgénérationnels de l’Agent orange et de prendre en charge une partie des patients. Si les plus chanceux de ces derniers sont soignés dans des hôpitaux et des villages médicalisés au Vietnam, beaucoup sont encore cachés dans des familles en grande souffrance qui assimilent le handicap à une malédiction.
La guerre coule dans le sang des Vietnamiens d’une façon plus invisible encore. Elle est inscrite au plus profond de l’ADN de ce peuple dont le destin collectif a été forgé à l’épreuve de multiples guerres internes mais aussi et surtout de conflits asymétriques longs et récurrents, au fil des siècles, contre les armées des dynasties chinoises ou sino-mongoles, plus tard et plus brièvement occidentales. Or, la résurgence de la puissance chinoise en Asie et des tensions en mer de Chine méridionale, depuis le tournant des années 2000-2010, pousse les dirigeants vietnamiens à équilibrer leurs relations avec les États-Unis, pour le moment seuls susceptibles de contenir les ambitions chinoises.
Comme le Vietnam ne peut non plus se permettre de rompre avec la deuxième puissance économique et militaire mondiale qui est aussi son premier partenaire commercial, en se rapprochant à l’excès de Washington, il renforce ses relations avec d’autres puissances régionales, tels le Japon, l’Inde ou l’Australie, tout en se montrant ouvert à un approfondissement de ses coopérations politico-stratégiques avec la France et l’Europe. Ainsi renforce-t-il sans coût excessif sa profondeur stratégique. Ici, toutefois, prudence est mère de sûreté. L’observateur averti sait qu’au Vietnam, le nationalisme réveillé par une commune perception de la « menace » chinoise transcende tous les ferments de division, sans exception, et devient vite indomptable, au point que le régime communiste pourrait craindre pour sa survie s’il se montrait trop faible vis-à-vis d’elle.
La France, dans ce domaine, ne devrait pas se cantonner à des échanges de vue, pour importants qu’ils soient, ni au rôle d’exportateur d’armements qu’elle joue déjà activement dans une région en voie de modernisation militaire rapide et potentiellement inquiétante. Forte d’une bonne relation diplomatique avec la Chine, qui a d’ailleurs facilité le succès de certaines grandes négociations multilatérales sur de grands enjeux transnationaux susceptibles de rejaillir positivement sur le Vietnam, comme la COP 21, et d’une relation plus équilibrée qu’auparavant avec les pays de l’ASEAN, elle aurait intérêt à renouer avec une posture médiatrice volontariste et de préférence concertée avec ses partenaires européens.
Dans un environnement sécuritaire aussi instable, l’attachement commun de nos deux pays, comme de l’Union européenne, au « règlement pacifique des différends dans le respect du droit international », tel qu’il est réaffirmé dans l’article 5 de la déclaration sur le partenariat stratégique franco-vietnamien, pourrait conduire notre diplomatie à nourrir une approche à la fois plus politique et plus régionale de sa relation avec le Vietnam. N’est-ce pas, en définitive, ce que suggère la coïncidence chronologique entre la visite de François Hollande, le cinquantenaire du discours du général de Gaulle à Phnom Penh et les 25 ans de l’Accord de Paris sur le Cambodge, qui constituent tous deux des marqueurs historiques forts de notre relation politique avec cette région du monde ? En renouant avec un tel héritage, la France ne pourrait-elle pas développer plus facilement sa présence économique, dont la faiblesse au Vietnam comme dans toute l’Asie du Sud-Est ne cesse à juste titre d’être déplorée ?
Enfin, si l’on tient absolument à faire abstraction des nombreux atouts politico-stratégiques, économiques et culturels propices au rapprochement franco-vietnamien, pour démontrer combien les Français peuvent tirer profit d’une plus grande fréquentation du Vietnam et de ses habitants, l’on se contentera de rappeler, d’après deux classements distincts, que si les Français sont considérés comme l’une des nations les plus pessimistes du monde, les Vietnamiens se classent au deuxième rang mondial des pays les plus heureux !
(1) Par Pierre Journoud, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paul-Valéry Montpellier, cofondateur du GIS « ESPRIT » (Études en Politiques, Stratégies, et Relations Internationales).
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FÊTE DU TÊT (DU 6 FÉVRIER) 2016 : BONNE ANNÉE DU SINGE ! (*) ..
"LA CULTURE OCCIDENTALE EST CONNUE AU VIETNAM POUR LE NOËL ET CE QUI REPRÉSENTE LA CULTURE TYPIQUE ORIENTALE EST LE NOUVEL AN LUNAIRE."
Le Nouvel An vietnamien, ou le Têt, est la fête la plus importante au Vietnam.
Pour tous les vietnamiens, le Têt est toujours un événement culturel et spirituel important, indispensable et bien apprécié. Pour les vietnamiens à l’étranger, en particulier en France, la
culture traditionnelle est un soutien moral. Le Têt mené à l’étranger a donc dans un premier temps pour but de soulager le manque de la famille et de garder à
l'esprit les beautés de l’identité culturelle du pays. Dans un deuxième temps, lors d’une activité culturelle significative comme le Têt, les vietnamiens expriment leur patriotisme, la solidarité
et la fierté de et pour leur peuple. C'est également une bonne occasion pour nous, étudiants, de nous présenter, pour faire connaître largement la culture vietnamienne aux amis du monde
entier.
C'est dans ce contexte que naît notre projet "Vietnam - Mon Amour"
Points spécifiques au Têt de cette année :
+ Décoration de la scène de façon spéciale, luminosité travaillée pour bien exprimer l'ambiance du Têt Vietnamien à Montpellier,
+ Investissement sur la qualité et la quantité des représentations, amélioration du décor, l'habillage traditionnel,
+ La danse de la licorne pour créer une ambiance festive,
+ spectacle de jeu traditionnel
+ Buffet riche, spécial avec plusieurs plats traditionnels du Vietnam
Bienvenue au Nouvel An vietnamien !
*Texte original disponible ici l Fête du Têt 2016
ARTICLE DU "LE COURRIER DU VIETNAM" (*) ..
Le lire en ligne, cliquer ici l Le Têt vietnamien prend ses quartiers à Montpellier
*Seul hebdomadaire 100% francophone du et au Vietnam (disponible sur commande à l'international)
Pour le télécharger intégralement, voir ci-dessous
PRÉSENTATION DU TÊT ET DE LA SOIRÉE (*) SUR RADIO AVIVA - MONTPELLIER ..
Écouter le podcat de l'émission du 26 Janvier 2016, cliquer ici l Entr'acte - Fête du Têt 2016
*Entretien avec Anna Owhadi Richardson, Nguyễn Chi Minh et Nguyễn Huy Vice-Présidente et Président de l'AEVM
QUELQUES PHOTOS SOUVENIRS DE 2015 ..
LE PROGRAMME ..
AD@lY remercie Pierre Serre pour son accueil en ce lieu si convivial et chaleureux, tous les intervenants, et plus spécialement trois amis très sollicités qui nous nous honorés de leur présence : Eric Loustau, consul de Monaco, Paul Marcel Lemaire et Clare Hart...
"Chers amis
Je tiens à vous remercier vivement pour votre présence et vos contributions à la table ronde sur la spiruline à Gazette Café. Malgré le contexte pétrifiant, nous avons maintenu notre programme et démontré aux terroristes que la vie continue.
La minute de silence dédiée aux victimes des attentats de Paris au préalable de nos échanges envoie nos sincères condoléances aux familles. Merci aux participants qui ont rempli la salle et permis un débat très intéressant et chaleureux.
Anna (Owhadi Richardson), AD@lY"
Le (cliquez sur) Pole d'activité agronomie et
développement durable contribue à la croissance du projet "Spiruline"
dans la province de Lam Dong (Da Lat) au Vietnam. En savoir plus, cliquez ici l Le projet Spiruline à Lam Dong
Jean Decoux est né à Bordeaux le 5 mai 1884. Il est le fils de Michel Auguste Decoux et de Alice Henriette Marie Mathéron. L'Amiral Decoux et ses parents sont inhumés dans le cimetière de Loverchy à Annecy.
Il est le petit-fils de Pierre Decoux né à Annecy en 1812 et de Claudine Durand. Pas d'enfant. Jean Decoux entre à l'Ecole Navale
en 1901 (17 ans...) et en 1903 devient aspirant de 2ème Classe à 19 ans : En 1904, sur le croiseur "Le Gatinat", il est Aspirant de 1ère Classe. En 1905, sur "Le Gatinat" dans le dans le
Pacifique, il a "une conduite exemplaire et sait commander sans brusquerie mais avec autorité". Son instruction est "au-dessus de la moyenne" et sa manière de servir est "de très grand zèle,
jeune homme remarquablement doué, il est destiné à briller dans la Marine. Officier à suivre pour sa carrière et à pousser : la Marine y gagnera"... Puis il embarque sur le croiseur "Le Protet" :
"Jeune officier très intelligent, très sérieux, etc. possédant déjà du...
Par Jacques DECOUX
Adapté du magazine "Good Morning" par monsieur Vũ Ngọc Quỳnh
Pour lire le texte complet, le télécharger ci-après
Séjour humanitaire de Jade Owhadi avec AD@lY.
"A la fin d'un voyage humanitaire au Vietnam pendant l'été 2014, j'ai rendu visite aux victimes de l'Agent orange a Ho Chi Minh, j'ai pris plusieurs photos avec les enfants pour faire connaitre leur cas et récolter de l'argent à ramener l'été après avoir fini mon BA en science politique à L'université de Concordia à Montréal.
Grâce à l'aide de l'association AD@lY et de VAVA j'ai eu l'opportunité de travailler le mois de Juillet 2015 au Vietnam à l'hôpital Tu Du au Village Hoa Binh avec les victimes de l'agent orange.
La directrice du département des victimes de l'agent orange est Dr. Nguyen Dac Minh Chau. Je l'ai rencontré dès mon arrivée à Ho Chi Minh pour pouvoir discuter avec elle et décider comment j'allais utiliser l'argent récolté pendant l'année via les media sociaux, et l'aide que je pourrais apporter aux enfants pendant mon mois au Vietnam.
Nous avons décidé qu'une partie de l'argent doit être utilisé pour des jouets, des fournitures scolaire, de la nourriture, et le reste pour une sortie avec les enfants. Les enfants de l'hôpital sont abandonnés en bas des escaliers de l'hôpital par leur parents, ou on les retrouve dans la rue, et les infirmières les récupèrent et s'en occupent jusqu'à ce que les enfants se sentent prêt à partir, ou ils peuvent rester toute leur vie à l'hôpital. J'ai été vraiment impressionnée par la façon dont le personnel prend soin des enfants, et à quel point l'hôpital était très bien entretenu. J'ai été très impressionnée par la solidarité des enfants les moins handicapés envers les plus dépendants.
Une des victimes de l'agent orange que j'ai rencontrée à l'hôpital est un vrai héros.
Loi, 28 ans, habite à l'hôpital depuis l'âge de 5 ans, et les enfants le voient comme un père pour eux. Loi est un athlète. Il participe dans des compétitions de natation et a gagné plusieurs médailles. Il s'occupe des enfants comme si c'était les siens, les amène à l'école, leur apprend à nager, les aide à se nourrir. Il s'occupe de leur éducation leur donne l'amour dont ils étaient dépourvues depuis leur abandon. J'ai pu avoir plusieurs conversation avec lui en anglais, et il m'a dit que son but dans la vie est de s'assurer que les enfants resteront fort et heureux malgré leur condition. Il veut leur donner l'enfance heureuse qu'il n'a pas eu, et refuse de les voir souffrir comme il a souffert. Il fait un travail vraiment incroyable avec eux, et pendant mon mois en tant que bénévole à l'hôpital j'ai pu voir ce lien formidable qu'il a avec les enfants.
J'allais à l'hôpital du lundi au dimanche de 9 heures du matin a 5 heures de l'après-midi pendant une période de 3 semaines.
J'ai aidé les enfants avec leurs activités de tous les jours (les nourrir, changer leurs couches, jouer avec eux, leur apprendre le Français et l'Anglais, donner des cours de danse). J'ai aussi organisé une sortie pour les enfants à un restaurant/buffet a Ho Chi Minh à la fin du mois avant de repartir en France le 28 juillet. Les enfants étaient vraiment heureux de pouvoir passer une journée en dehors de l'hôpital, et tellement reconnaissant pour tout le bonheur que j'ai réussi à leur apporter.
Pendant ma mission humanitaire, Dr. Chau m'a dit que en montrant des photos des enfants accompagné d'un petit texte expliquant le cas des enfants l'année précédente marchais très bien pour atteindre les gens, et leur donnent encore plus envie de donner et de s'engager pour aller aider les enfants.
L'argent que je récolte va directement aux enfants.
Mon voyage a était entièrement financé par ma grand-mère Anna Owhadi Richardson, que je tiens à remercier du fond du cœur pour ce mois inoubliable. J'ai aussi créé (cliquez sur) ma chaine YouTube pour montrer aux personnes qui m'ont fait des dons que je ne touche pas à l'argent que je récolte, et que tout va directement aux enfants. J'ai étais vraiment heureuse de voir que mes vidéos ont eu du succès et j'ai reçu plusieurs demandes pour recevoir plus d'infos pour donner de l'argent pour aider les enfants ou pour partir faire du bénévolat à l'étranger.
J'ai aussi passé une de mes semaines à Nha Trang en travaillant pour un centre d'enfants handicapés avec la supervision de la directrice du centre Ngoc Sinh Phan Thi. A ce centre j'ai travaillé de 9 heures du matin à 11 heures trente, et de 2 heures de l'après-midi à 4 heures trente du lundi au vendredi (avec les mêmes activités que celles de l'hôpital) et j'ai acheté des jouets et des instruments musicaux pour les enfants avec une portion de l'argent récolté .
Même si mon voyage a du se terminer et je suis rentrée en France, je continue à récolter de l'argent pour les enfants et parler de leur histoire sur les médias sociaux, je vais continuer à leur envoyer des colis pendant l'année, et rester en contact avec eux pour voir comment ils vont avec Skype et l'aide de Loi. Cet homme est un vrai héros qui n'a pas laissé les erreurs humaine du passé qui a causé énormément de mal a plusieurs générations d'une partie de la population Vietnamienne après la guerre l'achever. Il est resté fort et positif, et je pense qu'il mérite qu'on lui fasse une paire de jambes bionique pour faciliter le travail qu'il fait pour les enfants tous les jours.Je vais me battre pour essayer de rendre ça possible, en commençant par contacter Hugh Herr et voir si son équipe serait intéressé pour l'aider."
Propos de Jade Owhadi recueillis par AD@lY
LA PREMIÈRE SEMAINE A L’HÔPITAL TU DU - Village de la paix
HO CHI MINH VILLE
4 au 11 juillet 2015 : Chez les victimes de l'Agent Orange au Vietnam
INSTANTS AVEC LA DÉVOUÉE DIRECTRICE DU SERVICE DE L’HÔPITAL TU
DU
4 au 11 juillet 2015 : Chez les victimes de l'Agent Orange au Vietnam
Une semaine passée au Village Hoa Binh (village de la Paix) de l'hôpital Tu Du à Ho Chi Minh ville
Nous remercions le Dr Nguyen Dac Minh Chau pour son accueil.
Une grande admiration pour le dévouement de l'équipe qui anime la vie de ce lieu où se trouvent les victimes de l'Agent Orange qui ont la chance d'y être admis.
LES MEMBRES D'AD@LY PRÉSENTS ..
Bravo à Anne Sophie qui termine ses études d'infirmière au Québec (2eme photo)
Elles vont partir...mais grâce à Skype par la tablette offerte ...elles pourront désormais être présente dans le quotidien de ces enfants orphelins ou abandonnés.
Merci au Conseil départemental de l'Hérault et au Conseil Régional du Languedoc Roussillon
AD@lY est fière d'avoir pu contribuer à un épisode de leur cursus, déterminant pour le choix de leur vie professionnelle et personnelle pour bâtir un monde plus solidaire.
QUELQUES CADEAUX DES CONSEILS RÉGIONAL ET DÉPARTEMENTAL DU ET EN LANGUEDOC ROUSSILLON
DES PATIENTS ... DES ENFANTS ..
Ces enfants frappés injustement par le destin vivent ensemble en s'entraidant. Les moins atteints s'occupent des plus handicapés et chacun se rend utile pour un vivre ensemble harmonieux. jade et Anne Sophie ont vécu une expérience unique pendant une semaine. Leur regard sur la vie ne sera plus le même .
INSTANTS EN VIDÉO ENTRE JADE ET DES ENFANTS ..
Un heureux hasard nous a permis de rencontrer le photographe Mathieu Asselin qui prépare un travail sur (cliquez-sur) Monsanto (site en anglais) et (cliquez sur) l'AGENT ORANGE.
RÉCEPTION DES CADEAUX DE NOËL DE LA PART DE JADE
"Puissions nous unir nos efforts pour que justice soit enfin rendue aux victimes et leur permettre de trouver leur place dans la société."
Nous invitons tous les jeunes à vivre une telle expérience !
ARTICLE (1) ÉCRIT PAR Hồ THUỷ TIÊN (2)
Réalisatrice (3)
l Paris, le 3 juillet 2015
l
(1) Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification)
(2) Publié avec son aimable permission
(3) Références : Biographie l
Le film l'Agent Orange, un bombardement a retardement
Le Professeur Tran Van Khê est décédé au Vietnam, le 24 juin 2015. Il aurait eu 95 ans le 24 juillet. Il rejoint définitivement la terre de ses ancêtres.
Il n’avait pas peur de la mort, il l’avait croisée plusieurs fois. Il avait prévu, dans les moindres détails, les cérémonies funéraires qui suivraient sa disparition car il ne voulait aucune récupération d’aucune sorte. Donc pas de funérailles nationales…
Pas de dépenses inutiles non plus. Il voulait que l’argent consacré aux fleurs ou les dons faits en de telles occasions servent à créer une bourse destinée à quelqu’un, musicien ou chercheur, qui se consacrerait à la musique traditionnelle. Il voulait que cette bourse devienne pérenne. Il souhaitait aussi que ses obsèques ne soient pas tristes et que ses ami(e)s musicien(ne)s, ses élèves jouent une dernière fois pour lui.
La maison qu’il occupait à Ho Chi Minh Ville depuis son retour au Vietnam en 2005 va devenir un lieu de souvenir dédié à la culture et à la connaissance de la musique traditionnelle, non
seulement du Vietnam, mais aussi de l’Inde, de la Chine, du Japon de l’Iran… On y retrouvera les documents qu’il a enregistrés, photographiés, filmés ou publiés pendant plus de 50 ans et qui
seront accessibles aux chercheurs et aux étudiants. Ses instruments de musique personnels ainsi que ceux rapportés lors de ses nombreux voyages et missions y seront exposés.
Orphelin de mère à l’âge de 9 ans, puis de père à l’âge de 10 ans, Tran Van Khê nait dans une famille dans laquelle on est musicien depuis plusieurs générations ; il sera élevé pour devenir
musicien et chanteur traditionnel, même si plus tard, jeune étudiant, il s’orientera, pendant un temps, vers la médecine.
L'Histoire tumultueuse que traverse le Vietnam depuis l'occupation japonaise jusqu'à la fin de la colonisation française fera très vite basculer sa vie. Arrêté au Vietnam pour ses activités de résistant il aurait dû être fusillé. Il ne devra la vie sauve qu’à une rencontre avec un soldat français, engagé volontaire qui lui permettra de s’évader.
Et, c'est paradoxalement ce pays qu'il combat qui va l'accueillir en 1949 et dans lequel il deviendra cet ethnomusicologue respecté dans le monde entier.
Il avait combattu au Vietnam la France coloniale de l'époque, et c’est en « exil » qu’il va vivre la guerre menée par les Etats Unis contre son pays.
Cette guerre sera toujours présente en lui. En déplacement aux Etats Unis pour un congrès international, il refusera de se rendre à la Maison Blanche à l’invitation du président de l’époque, et ce, lui fait-il répondre, « tant que les Etats Unis porteront la guerre dans mon pays ». Face aux étudiants des universités américaines venus écouter le musicien, il explique la guerre du Vietnam et joue en mémoire des morts des deux pays.
Acteur-témoin de l'Histoire politique et culturelle du Vietnam et de la France, que de chemin parcouru entre le brillant étudiant en médecine, le chanteur de variétés habillé et gominé comme Tino Rossi, le musicien de jazz à ses heures perdues, l’acteur de cinéma, le diplômé de Sciences Politiques et l'ethnomusicologue, musicien traditionnel qu'il est devenu.
Tran Van Khê a donné des conférences, joué et chanté dans près de 60 pays, sur tous les continents, partageant la scène avec des musiciens prestigieux, tels Yehudi Menuhin ou Ravi Shankar. Il a
fait l’objet de nombreuses émissions de radio et de télévision aux cours desquelles il a pu parler de son métier et de son engagement pour la préservation des musiques traditionnelles, patrimoine
culturel de l'humanité.
Il a toujours voulu, à travers ses activités, être « un pont » entre son pays d'adoption et son pays d'origine. C'est sans doute pour cela que le président Mitterrand, lorsqu'il voulut renouer les liens avec son ancienne colonie, demandera à Tran Van Khê de l’accompagner dans son voyage.
Mais pour moi, Tran Van Khê est plus que ce personnage respecté et admiré par ses pairs, par ses étudiants et son public à travers le monde. il est cet oncle avec lequel depuis l'enfance j'ai tissé des liens d’amour et de complicité et au sujet duquel j’ai entrepris, il y a une vingtaine d’années la réalisation d’un film.Tran Van Khê est entré dans ma vie par la magie du cinéma, j’avais six ans. Un jour, ma mère m'amena au cinéma. Sur l'immense écran, je découvris le visage et la voix de l'homme qui changea ma vie ; Tran Van Khê jouait le rôle d'un policier dans un film d'André Pergament, intitulé "La rivière des trois jonques". Je le trouvais sévère mais juste ; il représentait la loi !
Cousin de ma mère, ils s’étaient perdus de vue à cause de la guerre. En 1958, il emménage avec nous dans la proche banlieue parisienne. Merveilleux conteur, il nous racontait chaque soir avant le
coucher, « le Singe Pèlerin ». Il accompagnait ses paroles avec les gestes du théâtre chinois, ménageait ses effets et le suspense. Nous étions fascinés. Au fil des années, c'est lui
qui m'éduquera, mettra en chansons mes tables de multiplication, mes cours d’histoire, de géographie et de sciences naturelles afin que je les retienne plus facilement ... Il était fier de ce que
j’étais devenue. Je lui dois beaucoup. Ma peine est immense…
En avril dernier, j’étais au Vietnam, je lui ai rendu visite chaque jour pendant 2 mois, équipée de ma caméra pour saisir tous les instants qui pourraient encore enrichir mon film.
Lorsque j’arrivais à 9h, sa journée était déjà bien commencée ; il avait pris connaissance des nouvelles du monde, dicté son courrier, ses réponses sur son Facebook. Puis il se mettait au travail ; toutes ses recherches ayant été consignées en français, aidé de son assistant, il écoutait, répertoriait des enregistrements datant de plusieurs décennies. Il donnait le lieu, la date, et le nom de l’instrument de musique. Sa mémoire et son envie de transmettre étaient intactes.
L’après midi, il dictait les pages qui devaient être celles d’un nouveau livre le concernant, constitué essentiellement de photos inédites, drôles, étonnantes de lui. Il écoutait et choisissait
les chansons qu’il avait interprétées dans des versions inédites, certaines remontant à plus de 50 ans. Elles devaient sortir sous forme de CD. Il se réjouissait, en préparant ainsi son 95ème
anniversaire, à l’idée de montrer une facette inconnue, moins « sérieuse» du personnage officiel.
Puis venait mon tour de lui prendre un peu de son temps précieux. Sa vue ayant beaucoup baissé, il ne pouvait pas lire la retranscription de ses interviews que j’avais filmées en français. Comme je ne voulais pas d’une autre voix que la sienne pour le doublage en vietnamien, alors, je les lui lisais et il devait les mémoriser pour les traduire fidèlement, puis les enregistrer. En raison de son âge, j’avais prévu 2h d’enregistrement par jour pendant 15 jours, mais il ne nous faudra que 3 jours pour tout achever. Sa voix était toujours aussi puissante et magnifique. Il nous a tous surpris, il était heureux et impatient de voir le film terminé.
Lorsque je l’ai quitté le 24 mai, nous nous étions donné rendez vous pour le mois d’octobre, pour la diffusion du film à la télévision vietnamienne. Il ne sera pas au rendez vous.
Lire aussi l Trần Văn Khê, l’éminent chercheur
POUR LE RENOUVEAU ET LA PRÉSERVATION DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE VIETNAMIENNE
l SOURCE l
Trần Văn Khê - Notice nécrologique - 24.06.2015
Trần Văn Khê, éminent ethnomusicologue à qui l’on doit le renouveau et la préservation de la musique traditionnelle vietnamienne s’est éteint le 24 juin 2015 à Hồ Chí Minh Ville (Việt Nam). Avec une somme immense de recherche, d’enseignement et d’interprétation, cet infatigable conservateur des arts a légué au Viet Nam et au monde un héritage précieux et pérenne.
Né à Mỹ Tho, Sud Vietnam, Trần Văn Khê poursuivit ses études de médecine à Hà Nội, de sciences politiques (relations internationales) à Paris avant de se consacrer à la musicologie qui est
devenue la passion de toute sa vie. Avec une thèse sur la musique traditionnelle vietnamienne il obtint le doctorat en musicologie avec félicitations du jury à l’Université de Paris – Sorbonne en
1958, entamant ainsi une carrière exceptionnelle vouée à la musique traditionnelle vietnamienne. Investi Professeur par son alma mater en 1967, le musicologue consacra sa vie entière à l’étude
des musiques du monde et au renouveau des traditions de musique orale de son Viet Nam natal .
Au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Paris où il travailla près de 30 ans, il entreprit non seulement des recherches approfondies sur la musique traditionnelle vietnamienne,
mais aussi des études comparatives d’instruments de musique, de théorie et des langages musicaux des pays asiatiques. Sa vaste expertise fut partagée dans le cadre de près de 200 congrès
internationaux à travers le monde et de quelques 200 articles publiés dans de nombreuses langues, notamment dans « Le courrier de l’UNESCO ». Avec une attention particulière au Viet Nam, sur la
base de plus de 600 heures de musique et de conversations enregistrées avec de grands interprètes, Trần Văn Khê a été le premier à produire des enregistrements de musique traditionnelle
vietnamienne (folklorique et cérémonielle), un art considéré jusque là comme quasiment perdu. Il a également fait revivre d’anciennes formes musicales telles que le théâtre populaire CHÈO, le
chant des chanteuses professionnelles CA TRÙ, le chant alterné QUAN HỌ, la musique dite des amateurs du Sud Viet Nam ĐỜN CA TÀI TỬ NAM BỘ, et la musique liturgique bouddhique NHẠC PHẬT GIÁO.
L’ethnomusicologue a aussi codifié la musique des instruments à cordes du Viet Nam, notamment le ĐÀN TRANH (cithare vietnamienne).
Sa stature dans le monde de l’ethnomusicologie est attestée par son appartenance à plusieurs organisations scientifiques prestigieuses , telles que la Société Internationale de Musicologie, les Sociétés Française et Américaine d’Ethnomusicologie, la Société de Musique Asiatique, le Conseil International de Musique de l’UNESCO, ainsi que le Conseil International de Musique Traditionnelle (il fut vice président puis membre honoraire à vie de ces deux conseils).
Outre ses activités de recherche, Trần Văn Khê a enseigné l’ethnomusicologie pendant près de 30 ans à l’Université de Paris –Sorbonne, au Centre d’Etudes de Musique Orientale qu’il avait fondé en
1959 à Paris. Il a supervisé et dirigé de nombreuses maîtrises et thèses de doctorat. Il fut professeur invité notamment à de nombreuses universités dans le monde : Académie de musique Franz
Liszt (Budapest), Université de Californie Los Angeles (UCLA), Université de Hawaï (Manoa), Université d’Australie occidentale (Perth), Université des Philippines (Manille), et Institut National
de Musique de l’Algérie. Trần Văn Khê a également donné de nombreuses conférences sur la musique asiatique et sa méthodologie à tout un éventail d’institutions d’enseignement supérieur et de
recherche allant du Conservatoire Tchaikovsky (Moscou) au Conservatoire Central de Pékin ou au Centre National des Arts de la Scène de Bombay (Inde).
Aux yeux de ses compatriotes, son accomplissement le plus remarquable fut la préservation et la promotion de la musique traditionnelle vietnamienne. Au cours de ses nombreux voyages de recherche au Viet Nam alors qu’il résidait en France et en particulier après son retour au pays natal en 2006, Trần Văn Khê s’est consacré sans relâche à sensibiliser et à intéresser le public vietnamien à ce patrimoine culturel unique, en particulier chez les jeunes. Largement connu pour son talent remarquable, il a su combiner intimement son érudition académique avec la capacité d’animation d’un interprète. « Thầy Khê » (« Maître Khê », vocable affectueux que le public lui réservait) était un véritable conteur qui fascinait tous ses publics, jeunes et moins jeunes, au sein et en dehors du monde de la musique, vietnamien ainsi que non vietnamien. Son rayonnement et son impact ont èté amplifiés par sa participation fréquente à des programmes de télévision et de radio à la fois au niveau international (par exemple NHK Japon, Radio et Télévision de Téhéran, Radio BBC, France Culture, Radio et Télévision du Québec) et au sein du Viet Nam.
Parmi les nombreux honneurs qui lui ont été conférés, on peut citer : Grand Prix de l’Académie du Disque Français (1960 et 1970), Docteur Honoris Causa de l’Université d’Ottawa (1975), Prix IMC Unesco (1981), Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres (1991), Membre correspondant de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres (1993), Médaille du Travail – Première Classe, République Socialiste du .Viet Nam (1999), Chevalier des Palmes Académiques, France (1999), Prix Phan Châu Trinh, Viet Nam (2011).
L’œuvre de Trần Văn Khê se perpétuera à travers les travaux de nombreux chercheurs et musiciens, en particulier ceux de son fils aîné Dr. Trần Quang Hải, lui-même ethnomusicologue et musicien, de
la cinquième génération./.
La famille de Trần Văn Khê
Lire aussi l Trần Văn Khê, passeur de musiques et messager de
paix
AD@lY transmet ses condoléances a la
famille de Trần Văn Khê et ses remerciements pour la mise a disposition de ce document : TRẦN VĂN KHÊ - Notice nécrologique -
24.06.2015
POUR LE TÉLÉCHARGER voir ci-dessous
PROGRAMME DE LA JOURNÉE A MONTPELLIER
Rendez-vous
RETOURS SUR LA JOURNÉE
A la GAZETTE CAFÉ de Montpellier
A la maison de retraite protestante de Montpellier
A PATCHENCO, Montpellier
Le 6 Juin 2015, des dizaines d'associations (1) ont participé à la journée organisée par l'ambassade du Vietnam en France.
A cette occasion AD@lY s'est exprimée dans les 3 ateliers de la matinée :
des thématiques d'actions historiques de l'association (2), et était présente au village
des associations l'après-midi.
Des retrouvailles, des nouvelles rencontres, un enrichissement mutuel, ont fait de cette journée un moment idéal pour les projets d'AD@lY
En savoir plus, cliquez ici : Article du
Courrier du Vietnam
LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE
Programme des Échanges
08h30 Accueil des participants à la Salle des fêtes de la Mairie
(Selon l’inscription par association)
09h00- 09h30 Ouverture de la Journée par M. le Maire de Montreuil et M. l'Ambassadeur du Vietnam en France
09h30 - 11h00 3 Ateliers simultanés (90 minutes) dans les salles adjacentes
● Solidarité et Santé
● Éducation et Francophonie
● Développement et Environnement
11h00- 11h15 Pause café
11h15 -13h15 Séance plénière à la Salle des Fêtes
● Une meilleure connaissance du Vietnam d’aujourd’hui (60’)
● Organisation et Structuration en réseau (60’)
13h15 - 13h45 Synthèse/clôture par M. l'Ambassadeur.
13h45 - 14h15 Pot de fin des travaux *
Programme du grand village associatif sur l’Esplanade de l’Hôtel de Ville
À partir de 8h00: Installation par les associations des stands sur l’esplanade de la Mairie
12h00 - 21h00 Gastronomie vietnamienne, artisanat, présentations des actions des associations, programme culturel, sportif (danse de la licorne, démonstration d’arts martiaux, défilé de tunique traditionnelle vietnamienne, chants chorales, danse traditionnel, flash mob...)
14h30 Inauguration officielle du village par M. le Maire de Montreuil et de M. l’Ambassadeur du Vietnam en France
Espace débat :
15h00 - 17h00 Projection de film/débat sur le Vietnam d’aujourd’hui
17h00 – 18h00 Débat "Vietnam, Algérie, guerres coloniales, quels enseignements ?"
20h00 Tirage au sort de tombola, 1er prix un billet aller – retour Paris Hanoi sur le nouvel avion A350 de Vietnam Airlines
21h00 Rangement des stands
Pour télécharger le programme, voir ci-dessous
AUX ATELIERS
AU VILLAGE DES ASSOCIATIONS
Monsieur Hao Tam Nguyên sur le stand d'AD@lY
Des membres de l'association et des invités de renom sur le stand d'AD@lY
RETOUR AU VIETNAM ET NAISSANCE D'AD@IY
Photo de Minh Loc, enfant recueilli par l'orphelinat Christina Noble au Vietnam, en 2015
Crédit Photo : Anna Owhadi Richardson
le 16 Mai à Fréjus (et actuellement dans toutes les salles en France) "Christina Noble", le film retraçant l'histoire de cette femme œuvrant pour la défense des droits
des enfants tout d'abord au Vietnam, a été diffusé en avant première sous les regards d'un public où se trouvait Anna (Owhadi
Richardson), Présidente et fondatrice d'AD@IY.
Sa présence loin d'être anodine, est liée à l'une des plus importantes raisons de son retour au Vietnam et de la création de l'association AD@IY en 1994 mais aussi, des fondements de ses actions (Cliquez ici Grande Couverture Solidaire ou ici La Grande Couverture et encore ici Pôles d'activité).
Cette raison est avant tout une histoire, celle qui lit 3 personnes pour toujours : De cet enfant, Minh Loc, né affreusement mutilé d'une
"Gueule de loup", énième victime des résidus de (Cliquez sur) l'Agent Orange (www.agent-orange-vietnam.org/), rencontré par
Anna, qui, en 1992, fut profondément atteinte par un reportage diffusé sur Antenne 2 "Enfant de
personne" et qui décida de le ramener à Montpellier depuis l'orphelinat de Christina
Noble au Vietnam afin qu'il se fasse opérer.
"...ALEXANDRE YERSIN, l'homme qui a
vaincu la peste"
Film documentaire de Stéphane Kleeb (extrait ci-dessous)
VITASCOPE - 91 minutes
EXTRAIT VIDÉO
ARTICLES ET CRITIQUES DU FILM
«Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger». Une phrase extraite des innombrables lettres qu’envoyait Alexandre Yersin à sa mère depuis qu’il avait quitté sa Suisse natale, puis l’Institut Pasteur, pour aller loin, encore plus loin.
Une phrase qui résume tout ce que fut Yersin, une phrase que Stéphane Kleeb a choisi comme titre à son remarquable film documentaire, pour retracer le destin hors norme du pasteurien.
« L’idée ne venait pas de moi, raconte Stéphane Kleeb, mais de l’ambassadeur suisse au Vietnam qui a découvert un buste d’Alexandre Yersin dans son jardin. Le projet a été lancé en janvier 2013, avant cela, je ne connaissais rien d’Alexandre Yersin. Constatant que le 1er mars correspondait aux septante ans de sa mort, je me suis rendu au Vietnam. Ce qui m’a permis d’avoir des images sur la commémoration de sa disparition, mais aussi de rencontrer le petit-neveu de Yersin, ainsi que le témoin de l’époque. C’est seulement après cela que j’ai débuté mes recherches. Le film devait être terminé pour le 20 juin 2014, qui correspondait aux 120 ans de la découverte du bacille de la peste. Tout est allé très vite. » Très vite, mais avec un souci minutieux de s’approcher au plus près de la vie de Yersin. Recherches, tournages, interviews dans les pas de Yersin. En Suisse, en Allemagne, à Paris, au Vietnam… Stéphane Kleeb a fait une large moisson documentaire, images du passé et images actuelles, interviews de personnes spécialistes de la vie de Yersin. Il a recueilli les témoignages de son petit-neveu Daniel Minssen, de l’ancien directeur général de l’Institut Pasteur, Maxime Schwartz, du conservateur honoraire du Musée Pasteur, Annick Perrot, d’un vétérinaire et microbiologiste vaudois, spécialiste de Yersin, Jacques-Henri Penseyres, mais aussi d’un témoin de l’époque, Dr Pierre Nguyen Trung Luong.
Le réalisateur qui mêle habilement ces témoignages, nous offre un document de bout en bout passionnant, qui retrace fidèlement la vie, les découvertes de Yersin.
Sa valeur pédagogique incontestable a été déjà reconnue dans le monde, puisque le film a été présenté dans toutes les grandes salles des universités de Hanoi, Nha Trang, Saigon et Hong Kong. Il passe actuellement dans toutes les salles de cinémas de Suisse Romande. Et la presse s’en fait un écho enthousiaste.
Enfin, il est enregistré au festival d’Hanoi et Ho Chi Minh-Ville, 7ème festival européen-vietnamien du film documentaire qui se déroulera du 10 au 21 juin 2015*.
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* Diffusion le vendredi 19 Juin 2015 à Hanoï auprès du "Studio national du documentaire et du film scientifique.
* Diffusion le samedi 20 Juin 2015 à HCMV auprès de
l'Université Hoa Sen.
Propos de Annick Perrot - 08.04.2015
Article du journal "LE NOUVELLISTE" - 25.02.2015
PROGRAMME DE LA 2EME JOURNÉE DES ASSOCIATIONS D’AMITIÉ AVEC LE VIETNAM
6 JUIN 2015 - Montreuil
La journée s’organisera en deux temps :
- La matinée sera réservée aux débats, discussions dans la Salle des Fêtes dans 3 ateliers simultanés sur les grands thèmes suivants :
1) Santé – Humanitaire
2) Éducation - Francophonie
3) Développement - Environnement - Climat.
Une séance plénière suivra avec deux thématiques :
1) Comment promouvoir l’image du Vietnam sur l’élan de l’Année croisée ;
2) Quelle structuration en réseau pour les associations : création d’une plate-forme de recensement et d’échanges d’expertises, un portail internet commun ? Rôle de l’Ambassade, des autorités vietnamiennes et françaises.
- L’après – midi, ouvert au public dans le « Village des Associations » (sur l’Esplanade de l’Hôtel de Ville) sera le moment festif autour des stands des associations, au rythme de la musique, des chants et des danses et aux saveurs de la gastronomie du Vietnam.
Film documentaire de 52 minutes
Coécrit et réalisé par Pierre Daum et Alain Lewkowicz
Entre 1939 et 1940, 20 000 travailleurs indochinois furent enrôlés de force par l’administration coloniale pour aider la «Mère Patrie» en danger. En 1941, alors que le risque de pénurie alimentaire gagnait la France, plusieurs centaines d’entre eux furent envoyés en Camargue pour produire «l’or blanc», le riz qui devait nourrir la France et faire la fortune des grandes familles arlésiennes.
Pourquoi cet épisode de l’Histoire est-il tombé dans l’oubli ? Le film de Pierre Daum et Alain Lewkowicz exhume ce passé avec les témoins d’aujourd’hui, des archives inédites, et lève un voile sur ce dossier enterré de l’époque vichyste.
En savoir plus cliquez ici I RIZ AMER
UNIVERSITÉ YERSIN de Dà Lat
Crédit photo : Aëlle
Organisation du congrès scientifique sur le travail de recherche de vaccins
(par l'université de Dà Lat)
Traduit du Vietnamien par Thị Hằng Nga Nguyễn et Michaël Laurençon
Langue Française et Vietnamienne (ci-après)
Le matin du 18 avril 2015, l’université Yersin a organisé le congrès scientifique : « le travail de recherche de vaccins dans la prophylactique (1) actuelle ». Ce congrès a reçu le soutien financier de l’entreprise SANOFI Pasteur.
Ceux qui participent au congrès : les partisans du docteur Alexandre Yersin - Khanh Hoa, les représentants de l’association AD@LY ( association des amis de Dalat sur les traces de Yersin), l’institut Pasteur de Dalat, le collège de médecine de Lam Dong, centre de médecine de secours de Lam Dong, l’université de CanTho…en ce qui concerne l’université de Dalat, il y a le professeur Truong Thanh Trung- secrétaire du parti, le vice- directeur, le chef et vice chef des salles, des départements de l’école et plus de 200 étudiants de l’université Yersin de Dalat.
Le vaccin est un produit fabriqué d’antigénie (2) qui sert à l’immunisation spécifique active afin d’augmenter la capacité de résistance du corps contre les agents infectieux. A plus des bienfaits de diminuer la proportion de maladies et de morts, d’aider les enfants à bien se développer physiquement et psychologiquement, le vaccin diminue aussi l’accès à d’autres maladies et les frais de soin médicaux.
Pendant le congrès, beaucoup de rapports ont relevé du rôle important du vaccin dans la prophylactique (1) actuelle. On peut citer quelques exemples : « vaccin dans la prophylactique du cancer de la gorge et de la matrice ou sarcome (Utérus)» rapport du docteur Hoang Cong Long - Collège de médecine de Lam Dong, « application de certains vaccins dans le programme de vaccination au Vietnam » rapport du docteur Do Van Chinh - université Yersin de Dalat…
Dans la liste des rapports scientifiques concernant la recherche de vaccins, il y en a encore qui parlent des contributions importantes du docteur Alexandre Yersin, comme chercheur, visant à trouver le vaccin contre la peste - une maladie qui, à un temps où elle n’était pas traitable, avait effrayé le monde entier.
Le congrès de cette date fut une occasion pour que les cadres, les professeurs, et les étudiants de l’université Yersin de Dalat comprennent mieux le rôle des vaccins et la recherche sur le sujet dans la prophylactique (1) actuelle. Ce qui représente la responsabilité de l’école envers la communauté et crée des conditions adaptées pour que les étudiants du département de soins et de traitements se familiarisent avec les connaissances scientifiques et les mettent en pratique lors de leur apprentissage dans des conditions réelles d’exercice après leurs études.
Lire l'article en langue Vietnamienne I Article colloque du 18 Avril à Da
Lat
1-Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition, la propagation ou l'aggravation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. ...
2-L’antigénie est une substance qui, introduite dans l'organisme, y engendre des anticorps.
Quelques instants ..
Le bateau Yersin fait référence au médecin, bactériologiste et explorateur français, d'origine suisse, Alexandre Émile John Yersin. En savoir plus I Cliquez ici
Alexandre Yersin
Le bateau Yersin est un projet d'envergure de François Fiat, dirigeant des magasins
Franprix, dont les premiers croquis datent de 2002. Il a été mis à l'eau le 15 janvier dernier (2015) et sera inauguré le 9 Mai prochain (2015). Cette inauguration se fera en comité réduit dans
un premier temps, composé notamment du personnel du siège du constructeur, la société PIRIOU, et de proches dont Anna, Présidente d'AD@lY, fait partie. Ceci
veut dire qu'il est à prévoir une autre session inaugurale dans un proche avenir.
AD@lY, les amis de Dalat sur les traces de Yersin, dont le propriétaire du navire est membre, est
partenaire et contributeur dans ce projet qui contribue à la mémoire de l'éminent scientifique ayant passé le plus long de sa vie au Vietnam.
A cette occasion, AD@lY sera accompagnée par les deux étudiants vietnamiens, en préparation de thèses en
biotechnologie - pharmacologie et biologie, gagnants du prix offert par l'armateur à la tombola durant le fête du Têt le 21 Février 2015 : Le Thi Thu Hang et son époux Nguyen Quang Huy (vice-président de
l'Association des étudiants vietnamiens de Montpellier).
LE BATEAU YERSIN à Concarneau (chantier Piriou) - Pointe du Cabellou
25 Janvier 2015
Crédit photo : TOILAPOL - www.arctique-antarctique-hurtigruten.blogspot.fr
Fiche technique :
LE BATEAU YERSIN en (projection d') expédition
Crédit photo : DR - www.helicesnews.fr
RETOUR SUR la journée du 9 Mai
Autour de la maquette du YERSIN
Autour de la maquette du YERSIN en porcelaine*
*dont des exemplaires de différentes tailles furent offerts en remerciement aux contributeurs dont Anna/AD@IY
D'autres instants...
Le livre d'or spécial d'AD@IY pour
cette journée d'inauguration
COMPTE RENDU DE LA JOURNÉE par NGUYEN Quang Huy (étudiante gagnante de la
tombola)
Langue : Vietnamienne
Trở về sau chuyến tham quan tàu Yersin tại Concarneau với hành trình 3 ngày 2 đêm, dù khá mệt nhưng gia đình mình còn nguyên cảm giác vui tươi và hạnh phúc vì đã may mắn có mặt trong sự kiện này.
Đến với tàu Yersin như một sự tình cờ nhưng...
Téléchargez le document ci-dessous pour lire la suite
Objectif Malte pour le Yersin !
Cette inauguration a été organisée par François Fiat et Pascal Piriou pour remercier tous ceux qui ont construit ce fabuleux bateau.
Après son inauguration du 9 Mai, le "Yersin", successeur moderne du prestigieux (Cliquez sur) Calypso, est parti vers Malte et sera baptisé à Monaco par le Prince vers le 20 juin ...
Ce navire est avant tout une aventure humaine au delà de la prouesse technique, qu'AD@IY suit
depuis le début du projet. L'association, soutien inconditionnel de la mémoire de l'éminent scientifique de l'institut Pasteur établie au Vietnam, avait d'ailleurs était contactée par son heureux
propriétaire, François Fiat, il y a plusieurs années pour contribuer à son élaboration.
AD@IY dit toute son admiration et sa reconnaissance à François Fiat et son épouse Geneviève, au PDG du chantier Pascal
Piriou et au capitaine du bateau Jean Dumarais.
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Lors de l'inauguration les prises de parole ont été entrecoupées de silences, de voix étranglées par l'émotion...Un chantier de 5 ans...une équipe soudée , dévouée et compétente !
A bientôt sur les eaux Yersin !
Voir ci-dessous des extraits du baptême
L'après
SOIRÉE TUNISIENNE
-
Égaux, Différents et Unis
Si un bilan devait être fait en un seul mot, on pourrait dire que la soirée aura été un "succès". Un succès d'amitié, où une première vague de soutiens vient de gagner le rivage de l'unité pour l'égalité et le respect de la différence ! Nous vous remercions vivement !
La deuxième vague s'annonce déjà !
-
Lire plus
bas
Avec Jean-Paul Pellissier et Hatem Belhouchette (experts en développement agricole et rural), Mohamed-Lakhdar Ellala (économiste, président de l'ATF) et Hatim Jaïbi-Riccardi (écrivain et poète). Suivi d'un concert de musique tunisienne à 20hres30.
Rendez-vous à Montpellier*
Le 25 Avril 2015
A Gazette Café
Entrée libre
6 rue Levat
Situé à 100m de la gare
Plus d'infos au : 0467590759
*Vous pouvez télécharger votre invitation ci-dessous
-18H - DÉBAT : “La Tunisie au carrefour de son avenir”
-20H - DÉGUSTATION de pâtisseries tunisiennes.
-20H30 - MUSIQUE TUNISIENNE.
Information sur Facebook I Cliquez ici Soirée tunisienne
OBJECTIFS
SOUS-OBJECTIFS
Téléchargez la trame complète ci-dessous
SOIRÉE TUNISIENNE
Égaux, Différents et Unis
3 AVRIL 2015
Vous êtes invitez à y participer*
-
En soutien à la Tunisie, suite aux derniers évènements difficiles dans le pays, une soirée est organisée au nom de la solidarité francophone et française avec le peuple tunisien par l'ambassade de Tunisie et parrainée par AD@lY.
Rendez-vous le Vendredi 3 Avril 2015 !!!
Restaurant El Walisse à Paris 13 à 19hres45
RESTAURANT EL WALISSE (Paris, 13ème
arrondissement)
[ 5 avril 2015 ]
INAUGURATION DE LA NOUVELLE FACULTÉ DE MÉDECINE (Campus Arnaud de Villeneuve, Montpellier)
[ 8 avril 2015 ]
Anna et le Doyen Jacques Bringer, l'architecte Michel Pontes et le Préfet Pierre de Bousquet ...
...le Doyen Jacques Touchon, le Doyen Solassol et le Professeur Daniel Grasset, apportant leurs soutiens à la Tunisie.
GALA POUR LE 40EME ANNIVERSAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE SOUSSE
[ 10 avril 2015 ]
Anna avec le Doyen Ali Mtiraoui et Raynald Pinault
...AUTRES INSTANTS ET RENCONTRES DURANT LE GALA...
Anna signe le livre d'or du 40ème anniversaire de la faculté de médecine de Sousse
SOIRÉE DE FONDATION DE L'ASSOCIATION "Pont méditerranéen de solidarité"
(durant un) COUSCOUS DE L’AMITIÉ AVEC LA TUNISIE CHEZ
ANNA
[23 Mai 2015]
SOIRÉE TUNISIENNE
Égaux, Différents et Unis
3 AVRIL 2015
Vous êtes invitez à y participer*
-
En soutien à la Tunisie, suite aux derniers évènements difficiles dans le pays, une soirée est organisée au nom de la solidarité francophone et française avec le peuple tunisien par l'ambassade de Tunisie et parrainée par AD@lY.
Rendez-vous le Vendredi 3 Avril 2015 !!!
Restaurant El Walisse à Paris 13 à 19hres45
*Voir document ci-joint pour réserver
Possibilité de le télécharger en bas de cette page
Ci dessous, la lettre de remerciement du recteur de l'université de Dalat pour le parrainage et le financement d'AD@lY pour le premier pèlerinage des étudiants de l’université sur la tombe de Yersin le 1er mars 2015.
Et quelques photos de l'événement transmises par Nicolas Leymonerie
Rencontre de cultures francophones
8h30 - Accueil - Anna Owhadi-Richardson, présidente de l’association AD@lY
et
M. Jean-Luc Demortier, proviseur du lycée Georges Frêche
Modérateur : Paul Marcel Lemaire auteur
de l’ouvrage
Communiquer pourquoi faire ?, Editions du cerf, 2011.
Intervention + discussion
9h00 - Message de Michaëlle Jean J’ai à coeur ma planète
Illustrations AD@lY : La grande couverture solidaire des victimes de l’agent orange. Le bateau Yersin de François Fiat.
9h15 - Arnaud Galy, présentation de Agora francophone, Année francophone internationale et Zig Zag
9h45, PAUSE
10h - Université Yersin de Dalat (visioconférence) Nicolas Leymonerie et Nguyen Thi Bich Tram
10h30
- Philippe
Bachimon, Professeur à l’université d’Avignon - IRD de
Montpellier.
La recherche universitaire francophone dans le domaine du tourisme.
10h45 - Pr. HENN Francois,Vice président de l’université de Montpellier - Vice président délégué aux
relations
internationales
11h - Franck le Cars et Marie Gola, présentation de la revue « Florilège » - Académie de Montpellier
11h15 - Maxime Del Fiol, Enseigner les littératures francophones
:
une ouverture nécessaire à la diversité culturelle en français
11h30
- Maratchia
Clarisse, Magazine Langue et cultures françaises et
francophones LCFF.
11h45 - Gérard Ribot, président de l’Alliance Française de Montpellier – FLE.fr
12 h Déjeuner : Gastronodiplomatie
Francophonie et économie
14h00 - Introduction : rapport de Jacques Attali et Pouria Amirshari
14h30 - Montpellier Business School, contribution au rayonnement international de la France ?
Seng Bisiou, Chargée de Mission Développement Asie - Coordination de recrutement international
15h20 - Intervention Clare Hart, présidente de ILO et FACE Hérault
15h40 - Intervention, André Deljarry président de la CCI de Montpellier
15h00 - Francophonie économique oui, pour l’Indochine et l’Asie et comment.
Prof J. Nguyen Thái Son ( ancien diplomate sciences pô (IEP) - Président d’Interface Francophone Paris
16h - Le tourisme Francophone comme vecteur de développement économique en Indochine. S.E Truong Mealy, Secrétaire général d ‘Interface Francophone Paris.
16h20 - Une aide en faveur du maintien de la francophonie
Thithat Peel, Consultante pour le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR),en Asie, Experte Internationale pour l’Union Européenne, programme du développent au VN
16h40 - 17h00 - Temps de partage, questions/réponses
17h00 - 17h30 - Discours de clôture.
INTERVENTION DANS LES STUDIOS DE RADIO AVIVA (MONTPELLIER)
"Magazine de la rédaction" - Émission du mardi 21 Février 2015
Entretien avec Anna Owhadi Richardson et Ut Dông Thach Président de l'AEVM*
Pour réécouter ou télécharger l'émission I Cliquez ici Fête du Têt - Montpellier -
AVIVA
*Association des Étudiants Vietnamiens de Montpellier
L'heureuse gagnante de la tombola est Le Thi Thu Hang, étudiante. Elle sera accompagnée dans son voyage vers le Bateau Yersin par son mari, Nguyen Quang Nhuy, vice Président de l'AEVM.
A gauche, monsieur François Fiat et notre Présidente, Anna.
François Fiat avec AD@lY dont il est membre. Il nous a honoré de sa confiance et sollicité le réseau d'AD@lY dont les descendants de Yersin pour la démarche du nom du savant à attribuer au navire.
Pendant plus de 60 ans, Raymond Aubrac va entretenir une relation extrêmement privilégiée avec le leader nationaliste Ho Chi Minh, et va ainsi jouer un rôle important, quoique discret, dans les relations entre le président vietnamien et les puissances françaises et américaines.
A l'origine de cette relation exceptionnelle se trouve un minuscule détail de la vie tellement mouvementée de l'ancien résistant français. Il s'agit d’une affaire qui m'a pris 30 minutes. Mais ces 30 minutes ont changé ma vie ! Nous sommes à l'été 1944, à Marseille. Raymond Aubrac vient d'être nommé commissaire de la République par le général De Gaulle. Il est chargé de restaurer l'ordre républicain français en Provence. Parmi les 100 dossiers urgents qu'il doit traiter chaque jour, on lui signale des difficultés dans le camp indochinois de Mazargues. En 1939, l'État français avait fait venir 20 000 paysans vietnamiens en France pour servir comme ouvriers dans les usines d'armement. 15 000 d'entre eux étaient restés bloqués en métropole pendant toute la durée de la guerre, internés dans différents camps du sud de la France. 2000 d'entre eux se trouvaient toujours à Marseille, dans le quartier périphérique de Mazargues. |
Dans la biographie que Pascal Convert a consacrée à Raymond Aubrac, sont reproduits les propos suivants : Ce camp m’a occupé en tout une demi-heure. Un jour, on m'a signalé une situation absolument intolérable de trafic de la part des dirigeants du camp. Marché noir avec les rations de riz, prostitution, jeux, et une mortalité très importantes. J'ai envoyé quelqu'un de mon cabinet vérifier. Et il est revenu quelques heures après en me disant : C'est vrai, c'est intolérable ! Alors j'ai seulement fait ce que n'importe quel administrateur aurait fait à ma place. J'ai mis les dirigeants du camp en prison et je les ai remplacés par des honnêtes gens. J'ai décidé qu'on demanderait aux Vietnamiens d'élire un comité consultatif qui participerait aux décisions d'organisation de leur camp. C'est l'origine d'aventures qui durent depuis plus de 60 ans.1
Comment refuser l'hospitalité à un hôte si prestigieux ? Au premier jour du mois d'août, Ho Chi Minh s'installe dans la maison des Aubrac. Tous les jours, midi et soir, ses ministres et amis viennent lui rendre visite, partageant les repas. Au bout de deux jours, l’intendance ne suit plus. Raymond Aubrac se permet d'en aviser son hôte : Monsieur le président, Lucie va bientôt accoucher, je ne peux pas lui demander de faire la cuisine à un tel rythme… Le soir même, le président Ho Chi Minh faisait venir le patron d'un petit restaurant vietnamien du cinquième arrondissement, qui s'installa à demeure chez les Aubrac. Depuis ce jour, Lucie n'eut plus à mettre les pieds dans la cuisine. |
Le 15 août, Élisabeth naissait. Pour le plus grand plaisir de ses parents, le président Ho Chi Minh demanda à en être le parrain. Depuis ce jour-là, malgré une situation terrible de guerre au Vietnam, Élisabeth reçut chaque année pour son anniversaire un cadeau personnel du président Ho Chi Minh.
Pierre Daum, mai 2014
Journaliste au Monde diplomatique, Pierre Daum est l’auteur de Immigres de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), Actes Sud 2009.
Pour plus d’informations sur l’histoire des travailleurs indochinois : www.immigresdeforce.com
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Montpellier le 2-3 Mai 2014 Pierres-vives |
20 ans 1994-2014 |
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2014 Année croisée Việt Nam France, fête 40 ans de relations diplomatiques.
2013, Année croisée France Việt Nam a coïncidé avec le 150 ème anniversaire de la naissance de Yersin, le 70 ème anniversaire de sa mort et le 120 ème anniversaire de sa découverte du site de la ville de Đàlạt . A Montpellier, dans le bel écrin de Pierres Vives, AD@lY Les Amis de Đà Lạt sur les traces de Yersin
est honorée de contribuer à cet hommage concordant, clin d'œil du hasard, avec la date de l'anniversaire des 20 ans de l'Association créée en Mai 1994 et parrainée par
Raymond Aubrac. Un forum francophone pour réunir les amoureux de la langue française et des valeurs qu'elle incarne. Puisse ces Journées impulser un partenariat de codéveloppement solidaire entre la France et le Việtnam et tout particulièrement entre Montpellier et Đàlạt ... sur les traces de Yersin à l'heure d'Internet. |
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Programme du Vendredi 2 mai 2014
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Matin |
Après-midi |
De 9h à 10h30
2014 Année croisée Vietnam France
Animation des deux journées :
par les étudiants de l'AEVM1(M.Trần Văn Giang) Chant : Phú Nước Non par Nguyễn Văn Phụng, Chorale : Đêm Trường Sơn
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De 14h00 à 15h30 ĐàLạt hier aujourd'hui et demain Dat aliis laetitiam aliis temperiem . Table ronde animée par la Présidente d'AD@lY.
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De 10h30 à 11h00 Pause |
De 15h30 à 16h00 Pause |
De 11h00 à 12h30 Anniversaire de 20 ans d'AD@lY,
Bilan et perspectives
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De 16h00 à 17h30 Qui êtes vous Alexandre Yersin ?
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Festival Hérault Trait Libre 2014 : les participants ont le privilège d'admirer les 200 dessins de presse du monde exposés à Pierres Vives jusqu'au 31 juillet. Thème : Les femmes. Cartooning for Peace, Conseil Général de l'Hérault et le Club de la Presse du Languedoc Roussillon. |
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Matin |
Après-midi |
De 9h00 à 10h30,Accueil par M. Pierre Maurel, Vice-Président du CG de l'Hérault, animé par Jean Kouchner Hommage à la Francophonie ,
Message de Abdou Diouf pour la Journée internationale de la Francophonie 2014
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De 14h00 à 15h30 liaison video à 14h00 du Việtnam (19h00)
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De 10h30 à 11h00 Pause |
De 15h30 à 16h00 Clôture des journées Việtnam-France.
De 16h00 à 17h30 Assemblée Générale d'AD@lY
De 17h30 à 18h30 Projection du
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De 11h00 à 12h30 Animé par Pr Daniel Grasset
Coopération santé ...sur les traces de Yersin. Bilan et perspectives
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Programme susceptible de modifications |
Les élèves de CM2 de l'Ecole
Les Oliviers de Canet
25 mars 2014 www.20mars.francophonie.org
Sur l'initiative de Maryse Florentin, membre d'AD@lY, ex directrice de l' Ecole Les Oliviers de Canet ( Hérault ), les élèves de CM2 ont fêté la Journée internationale de la francophonie le mardi 25 mars .
Merci à la directrice Sabine Rousseau pour son accueil chaleureux et son implication.
La séance est animée par le Dr Anna Owhadi Richardson, Présidente de l'Association avec Nguyen Thi Bich Tram, première étudiante francophone de l'Université Yersin de Dalat en stage à Montpellier, Kim, 12 ans élève en 6 ème au Collège Frédéric Mitterrand de Clapiers qui a assisté en décembre 2013 à l'anniversaire de 120 de la découverte du site de la ville de Dalat par Alexandre Yersin, et Gilbert Doan Van Hay, Secrétaire d'AD@lY.
Les élèves, curieux et enthousiastes découvrent Yersin, comment il a découvert le bacille de la peste, le Vietnam où il a vécu un demi siècle et où il est enterré à Nhatrang.
Il leur est conseillé de lire son roman biographique Peste & Choléra de Patrick Deville, prix Fémina 2012 réédité dans la collection Points.
Ils sont surpris par l'écriture Vietnamienne phonétisée par Alexandre de Rhodes.
Bich Tram lit la version en vietnamien de la cigale et la fourmi des Fables de la Fontaine traduite par Nguyen Van Vinh rééditée à l'Harmattan par AD@lY avec la préface de Abdou Diouf.
Ils découvrent le rayonnement de la langue française dans le monde, le rôle de l'Organisation Internationale de la Francophonie et le site www.20mars.francophonie.org
Rendez vous est pris pour le 2 et 3 mai à Pierres Vives pour la fête de la francophonie en hommage à l'Année croisée Vietnam France coïncidant avec le 20 ème anniversaire d'AD@lY.
Ils travaillerons sur le slogan de la francophonie :
Égaux Différents Unis
Sur le slogan des Écoles Vietnamiennes
Tien Hoc Le, Hau Hoc Van :
Apprends d'abord la politesse, tu apprendras à lire après.
Leurs travaux seront exposés, des prix remis par l'ambassadeur SEM Duong Chi Dung.
Cette expérience est à renouveler et à généraliser ....AD@lY est à la disposition des enseignants.
Cette année, AD@lY fêtera la Journée Internationale de la Francophonie le 2 et 3 mai 2014 à Pierres Vives après les Municipales selon le souhait de l'ambassadeur du Vietnam en France SEM Duong Chi Dung qui nous honorera de sa présence. Ces journées intitulées
Ces journées sont préparées avec l'aide des étudiants de l'AEVM, en particulier avec celle de Nguyen Thi Bich Tram première étudiante francophone de l'Université Yersin de Dalat en stage à Montpellier.
PS Pour plus de détails, glisser la souris sur les photos.
Pour la fin de l'année et le jour de l'an, Anna* est allée faire la fête à Dalat sur l'invitation des organisateurs de la Fête des Fleurs. Vous trouverez ci-dessous quelques photos de son périple ..
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*Anna Owhadi-Richardson, présidente d'AD@lY
Dans le cadre de l'année croisée Vietnam-France, Débute lundi 9 décembre 2013 la semaine francaise.
Nos amis de Dalat pourront en particulier profiter de :
* Le détail des présentations de P. Deville peut être trouvé sous ce
lien
Nous communique l'appel suivant :
L’album qu’a consacré Christian Chambon à la carrière et plus encore à
l’œuvre de son père, le médecin colonel Marcel Chambon, des troupes coloniales,
est exemplaire à de nombreux titres.
Sur le plan scientifique d’abord, où, à l’aide de très nombreux documents, il
permet de retracer le travail en profondeur mené par les médecins du service de
santé, en majeure partie formés au Pharo.
Sur les pas du docteur Jamot, le vainqueur de la maladie du sommeil,
nous suivons une équipe de jeunes médecins tropicalistes, une véritable bande
soudée par le sens de la mission et les enjeux de la santé publique alors en pleine
évolution, dont les destins se croiseront sur toutes les routes de ce qui forme alors
l’Empire français.
D’Afrique centrale au Tonkin, de Madagascar à l’Afrique du Nord, la
carrière du docteur est aussi celle d’un soldat, tantôt détaché auprès des services
sanitaires et médicaux tantôt servant en corps de troupes, le plus souvent auprès
des unités de tirailleurs. À partir de 1943, ce sont les dures campagnes pour la
libération de la France et de l’Europe au sein de la glorieuse 9ème division
d’infanterie coloniale, puis dès 1945 les opérations qui tentent de ramener
l’Indochine dans l’espace de l’Union française. Reprenant alors des fonctions
hospitalières à Hanoï puis au Laos, sur lesquelles le livre apporte des témoignages
nombreux et inédits, Marcel Chambon est admis dans les réserves du service de
santé colonial en 1949 avant de commencer une seconde vie de praticien, toujours
au service de l’autre et des plus démunis, à Bordeaux.
Livre scientifique autant que véritable roman d’aventure, les documents -
textes tirés de sources officielles et privées, carnets de route, extraits de presse,
cartes et photographies originales, objets souvenirs, décorations... - précieusement
rassemblés et sauvegardés par Christian Chambon constituent un bel hommage
filial mais surtout une parfaite illustration de ce que le travail de mémoire, pris
dans son sens le plus littéral et finalement le plus juste nous apportent.
Pas d’interprétations, pas de plaidoyers pro domo ou anachroniques,
simplement les faits et documents rassemblés et remis dans le bon ordre pour
préserver et transmettre l’engagement d’un homme, d’un médecin, à tous ceux, et
ils sont de plus en plus nombreux, qui s’attachent à l’histoire outre-mer dans toute
sa diversité, toute sa complexité, toute sa richesse.
Eric Deroo.
Auteur, réalisateur, chercheur associé au CNRS
Le chant de la scie musicale s'est arrété car Daniel nous a quités.
Il fut pour moi un époux t